La préfecture du Tarn-et-Garonne a ordonné la fermeture du centre d’hébergement d’urgence d’Emmaüs à La Ville-Dieu-du-Temple. Celui-ci serait non-conforme. Les détails.
La préfecture du Tarn-et-Garonne a décidé de fermer le centre d’hébergement d’urgence d’Emmaüs 82 à La Ville-Dieu-du-Temple. En cause : des « non-conformités », peut-on lire dans un communiqué des services de l’État. Ces derniers précisent qu’ils avaient « incité l’association Emmaüs à la réhabilitation des bâtiments et l’humanisation des structures dès 2019 ». Et ce, « au vu des conditions d’accueil ne répondant plus aux normes en vigueur, notamment la vétusté des bâtiments ».
L’État avait alors débloqué 800 000 € pour financer une partie des travaux qui avaient été engagés par l’association. Mais « à l’issue de leur réalisation en 2022, la commission de sécurité a constaté des défauts et des manques au regard des normes de sécurité incendie. Depuis deux ans, l’État demande à l’association de remédier à cette situation », souligne la préfecture du département dans son communiqué. Ce qui n’a donc pas été fait, d’après elle.
Le centre d’hébergement d’urgence d’Emmaüs à La Ville-Dieu-du-Temple comptait 80 places. Les services de l’État dans le Tarn-et-Garonne assurent que le redéploiement de celles-ci est « effectif depuis ce lundi 9 septembre 2024 sur l’ensemble du département, afin de maintenir une capacité de réponse aux besoins d’hébergement des publics vulnérables tout en répartissant l’effort de solidarité ».
« Sur les 58 personnes présentes samedi, 42 étaient à réorienter, les autres personnes ayant quitté le site dimanche (solution personnelle identifiée, départ du site…). Les 28 femmes et enfants se sont vus proposer une solution à Moissac, Castelsarrasin et Montauban, et les 13 hommes isolés ont été hébergés dans les autres hébergements d’urgence du département », assure la préfecture du département.
Contactée par le Journal Toulousain, l’association Emmaüs Tarn-et-Garonne n’a, à ce jour, pas répondu à nos sollicitations. Cette dernière avait déjà fait parler d’elle quelques mois plus tôt. En effet, son directeur et son adjoint ont été mis en examen pour « travail dissimulé » au détriment de personnes vulnérables en juin dernier à la suite de perquisitions effectuées sur quatre sites de l’association.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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