Référencé dans le registre Mérimée, base de données du patrimoine monumental et architectural français de la Préhistoire à nos jours, le château de Puylagarde va bénéficier des fonds de la Mission Patrimoine pour assurer la poursuite de sa restauration. Actuellement privé, l’édifice aux caractéristiques architecturales remarquables pourrait ainsi être accessible au public et devenir un lieu culturel.
Le château d’eau, le clocher de l’église et la tour du château médiéval forment, sur l’horizon, la silhouette du village de Puylagarde, dans le Tarn-et-Garonne. Château littéralement situé au cœur du bourg comme le précise la Mairie : « Un regroupement de maisons autour du château s’effectua à la fin du XIIe siècle et donna naissance à Puylagarde. » Central au village, l’édifice est ainsi indissociable de son histoire. Un patrimoine à préserver, témoin donc de l’avènement de Puylagarde.
Au XIIIe siècle, le château de Puylagarde, composé alors d’une tour de trois étages, formait un ensemble avec l’église et le presbytère, pour prendre ensuite une allure plus défensive au XIVe siècle avec l’ajout de fortifications. Passé de seigneur en seigneur, chacun y apporte ses modifications. Ainsi apparaissent une aile de deux étages, puis une échauguette d’angle et, beaucoup plus tard, un perron couvert. Mais s’il a toujours été la demeure de chevaliers, notables du Moyen Âge et autres riches familles locales, depuis le XVIIIe siècle le manque d’entretien a entraîné un délabrement inexorable du château. À l’abandon, l’édifice se délite à vue d’œil. Jusqu’en 2002 où, menacé d’un arrêt de péril municipal, il est finalement racheté. Le nouveau propriétaire se lance alors dans des travaux pharaoniques mais indispensables, pour consolider la toiture, les charpentes, les poutraisons et les planchers se trouvant dans un état de dégradation très avancé.
Mais pour poursuivre la restauration de ce bâtiment aux caractéristiques architecturales remarquables, répertorié dans le registre Mérimée (base de données du patrimoine monumental et architectural français de la Préhistoire à nos jours), les propriétaires actuels, qui ont racheté la bâtisse en 2020, ont candidaté pour bénéficier des fonds de la Mission Patrimoine, menée par Stéphane Bern et sa Fondation du patrimoine. Sélectionné, le château de Puylagarde va donc voir la rénovation se poursuivre.
Ainsi, des travaux, en cours actuellement, vont permettre de mettre hors d’air et hors d’eau le bâtiment, en sécurisant la charpente à double enrayure, les toitures de la tour et de l’aile du XVIIe siècle « étant donné les nombreuses fuites et infiltrations dues à son mauvais état », précise la Fondation du patrimoine, ainsi qu’en restaurant l’étanchéité, la maçonnerie et les huisseries. Une fois cette première phase du chantier terminée, la priorité sera portée sur la toiture de la tour.
Dans un second temps, les maçonneries de la porte extérieure vers le jardin, et celles du mur de la façade Nord seront reprises. Puis, ce sera au tour de la façade et de ses huisseries de se refaire une beauté. Enfin, les propriétaires s’affaireront à la restauration et l’ouverture d’une fenêtre géminée. Des travaux qui devraient se poursuivre jusqu’en 2028.
Jusqu’à présent, le château de Puylagarde restait un domaine privé, auquel le public n’avait pas accès. Mais avec sa restauration, les propriétaires actuels ont pour projet de le rendre accessible. En effet, depuis que Ludovic et Sophie Broustet ont racheté l’édifice, ils ont décidé « d’en faire un lieu culturel dynamisant le territoire ». Ainsi, dès que le bâtiment sera sécurisé, un projet d’animation et de débats sur les enjeux du réchauffement climatique et de la transition énergétique est prévu, avec notamment des formations de la Fresque du Climat.
Commentaires