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Canicule : la centrale nucléaire de Golfech au ralenti pour préserver la Garonne

Bryan Faham

30 juillet 2024 - 16:17

Face à la canicule, la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, réduit sa production pour préserver la Garonne. Le réacteur n°2 est à l’arrêt et la puissance du réacteur n°1 est limitée, conformément aux régulations environnementales. EDF assure que ces mesures n’affectent pas la sûreté.

centrale golfech — La centrale nucléaire de Golfech, en Tarn-et-Garonne. © MMaxime / Shutterstock.com

Face à la vague de chaleur qui s’abat sur la France, la centrale nucléaire de Golfech, située dans le Tarn-et-Garonne, a dû adapter son fonctionnement. Afin de préserver l’écosystème de la Garonne, dont les eaux servent à refroidir les réacteurs, EDF annonce qu’il a mis à l’arrêt le réacteur numéro 2 lundi soir. Aussi, l’électricien a réduit la puissance du réacteur numéro 1.

Depuis dimanche 28 juillet à la mi-journée, le Tarn-et-Garonne, comme tous les départements de l’ex-région Midi-Pyrénées, est placé en vigilance orange canicule par Météo France. « Les conditions climatiques que nous connaissons depuis quelques jours se traduisent par une montée importante de la température de la Garonne qui devrait atteindre 28°C, ce mardi 30 juillet 2024 », explique EDF dans un communiqué.

Quel impact aura l’arrêt de la centrale de Golfech sur la production d’électricité ?

En vertu de l’arrêté du 18 septembre 2006, EDF doit s’assurer que la température moyenne journalière de la Garonne en aval ne dépasse pas la barre des 28°C pour éviter des impacts environnementaux et sanitaires. Cette limite réglementaire a été définie sur la base d’études d’impact sur l’environnement et la santé.

Si ces mesures entraînent une baisse temporaire de la production d’électricité, EDF assure qu’elles n’ont aucun impact sur la sûreté des installations. « Ces actions réduisent la quantité de MWh produits, mais n’ont aucun impact sur l’environnement et la sûreté des installations », précise un communiqué de l’entreprise.

« Globalement, l’impact des phénomènes de canicule et de sécheresse sur la production nucléaire est très faible. Pour preuve, depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée et de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc nucléaire d’EDF en France. »