La préfecture du Tarn-et-Garonne rappelle les alternatives pour l’Aïd-el-Kébir alors que l’abattoir de Montauban est fermé. L’événement cultuel débutera ce dimanche 16 juin pour une durée de trois jours.
Les sacrifices pour l’Aïd-el-Kébir sont surveillés de près par les services de l’État du Tarn-et-Garonne. En effet, le Conseil français du culte musulman a confirmé que la fête débutera cette année ce dimanche 16 juin. Elle peut se poursuivre, selon le culte musulman, pendant trois jours.
Cette année, suite à la fermeture de l’abattoir de Montauban, les personnes qui souhaitent célébrer la fête de l’Aïd-el-Kebir par le sacrifice d’un animal pourront « donner procuration à leur boucher pour un abattage rituel ou à un membre de leur famille vivant à l’étranger », comme l’indique la préfecture.
Comme chaque année, la célébration de la fête religieuse musulmane de l’Aïd-el-Kebir doit se dérouler en veillant à la réglementation en vigueur en matière de santé publique, de protection animale et d’environnement. “Les viandes issues de carcasses non-inspectées par les agents de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) peuvent entraîner des risques graves pour les personnes qui les consomment (présence de parasites ou de germes dangereux pour la santé).”
Aussi, seules les viandes des carcasses portant l’estampille de salubrité garantissant l’abattage dans un abattoir agréé où une inspection a été effectuée peuvent être consommées sans danger. La préfecture précise : « La réalisation de tout sacrifice d’animaux en dehors d’un abattoir agréé est passible d’une amende de 15 000 € et de 6 mois d’emprisonnement. Il est également interdit de mettre à disposition des locaux, terrains, installations, matériels ou équipements en vue de procéder à un abattage rituel en dehors d’un abattoir agréé. Cette infraction est passible d’une contravention de 750 €. »
Pour les éleveurs déclarés à l’EDE et pouvant réaliser les transports d’animaux en direction des abattoirs notamment, toutes les dispositions doivent être prises pour que les risques de blessures et de souffrance durant ces transports soient limités. Les services de l’État nuancent : « Sauf en cas de nécessité absolue, les animaux ne doivent pas être entravés. Le non-respect de ces prescriptions est passible d’une contravention de 750 € par animal et par infraction. »
Pour finir, le virus de la fièvre aphteuse est présent dans certains pays (notamment d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie). « À ce titre, l’importation de viande pour consommation personnelle, de peaux ou de trophées est interdite au vu du risque de propagation du virus aux cheptels locaux et ainsi pouvant provoquer d’importantes pertes économiques », explique la préfecture. Par ailleurs, les pratiques alternatives au sacrifice sont possibles en don ou en offrande.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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