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Perpignan. Le centre LGBT+66 ciblé par des tags homophobes

Bryan Faham

6 juin 2023 - 07:55

Le local d’une association qui accueille et accompagne les personnes LGBT à Perpignan a été dégradé dimanche 4 juin, quelques jours après l’attaque d’un autre centre à Tours.

perpignan lgbt — Photo d’illustration. Un drapeau LGBT sera hissé lors de la journée mondiale de la lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie à Lavelanet. zeevveez – CC BY 2.0

C’est un acte de haine qui a visé le centre LGBT+ 66 à Perpignan. dimanche 4 juin, la façade du local de l’association qui se veut « un espace d’écoute, de tolérance, de partage et d’entraide » pour les « lesbiennes, les gays, les bi, les trans » et « tou.te.s leurs ami.e.s » a été taguée de slogans homophobes et d’une croix celtique, symbole néofasciste.

Sur la façade du local de l’association, les mots “lesbiennes”, “gays”, “bi” et “trans” sont rayés au feutre noir, tout comme le drapeau arc-en-ciel, comme le montre une publication du centre sur ses réseaux sociaux. Aussi, il est possible de distinguer les mots “Pas de vos propa[gandes]” sur la vitrine. Une croix celtique, symbole des néofascistes depuis les années cinquante, a aussi été dessinée sur une fenêtre.

Des messages de soutien pour l’association

L’association a reçu plusieurs soutiens. « Juin, ne sera pas le festival de l’extrême droite et des discriminations, mais au contraire le mois de la lutte contre toutes les formes de racisme, de xénophobie, d’homophobie, de rejet des différences », écrit dans un communiqué Hermeline Malherbe, la présidente du département des Pyrénées-Orientales.

Aussi, la députée écologiste du Rhône, Marie-Charlotte Garin, écrit sur Twitter que « plus l’extrême droite progresse, plus ces actes sont fréquents. Le gouvernement doit en prendre la mesure et condamner ceci avec la plus grande fermeté.»

Il s’agit là d’un nouvel acte homophobe contre un centre LGBT. Le 22 mai, à Tours, un individu avait lancé dans un local un engin détonant artisanal, une bouteille remplie d’acide et d’aluminium. Deux salariés étaient présents à ce moment dans le centre. Cette attaque, qui n’avait pas fait de blessé, a occasionné la mise en examen d’un jeune de 17 ans vendredi.