Le permis de construire du futur centre de détention de Rivesaltes a été validé. Prévu pour 2028, ce projet de 130 millions d’euros apportera 515 places supplémentaires, désengorgera la prison de Perpignan et générera près de 400 emplois dans les Pyrénées-Orientales.
C’est désormais officiel : Rivesaltes accueillera bien un centre de détention d’ici 2028. Le nouveau préfet des Pyrénées-Orientales, Pierre Regnault de la Mothe, a signé le permis de construire le 28 août dernier, donnant ainsi le coup d’envoi d’un projet attendu depuis plusieurs années.
Le nouvel équipement, dont le coût est estimé à 130 millions d’euros, sera bâti sur une parcelle de 32.500 m². Il offrira 515 places supplémentaires destinées aux longues peines, ce qui permettra de soulager la maison d’arrêt de Perpignan, en situation de surpopulation chronique avec un taux d’occupation qui avoisine 270%.
Le centre sera composé de plusieurs unités distinctes : un quartier d’accueil, deux quartiers de détention pour hommes et femmes, un espace réservé aux personnes vulnérables (âgées, handicapées ou très médiatisées), une zone disciplinaire, une unité pour détenus violents et un quartier d’isolement. Des dispositifs de sécurité, comme des filets anti-projection, viendront équiper le site.
Pour les autorités, il s’agit d’un pas décisif vers une meilleure répartition des détenus et une amélioration des conditions de détention.
Si la future prison est avant tout une réponse à la crise carcérale, elle représente aussi un enjeu économique local. Le préfet a rappelé sa volonté d’impliquer les entreprises du département, que ce soit dans le bâtiment, les travaux publics ou l’alimentation. Les producteurs et agriculteurs des Pyrénées-Orientales pourraient ainsi trouver de nouveaux débouchés pour fournir les repas quotidiens des détenus.
Environ 400 emplois seront créés pour assurer la surveillance et le fonctionnement de l’établissement, un apport significatif pour l’emploi local. De plus, Perpignan-Méditerranée-Métropole prévoit d’aménager une zone d’activités de 15 hectares, voisine du chantier, afin d’accueillir de nouvelles entreprises. Cette initiative s’inscrit dans un projet d’aménagement global, là où un magasin IKEA avait un temps été envisagé.
Les travaux devraient débuter en 2026 pour une durée de trois ans. Si le planning est respecté, les premiers détenus arriveront à Rivesaltes en 2028.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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