Le 16 mai dernier, Hermeline Malherbe, la présidente du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, a été mise en examen. Elle est soupçonnée de favoritisme, corruption passive, trafic d’influence passif et prise illégale d’intérêts. Des faits qui auraient eu lieu alors qu’elle occupait encore son poste de présidente de l’Office d’habitat du département.
Le parquet de Marseille a placé Hermeline Malherbe, la présidente du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, en examen le 16 mai dernier. Sous contrôle judiciaire, elle s’est vue confisquer son passeport et a interdiction de quitter le territoire, ceci en attendant que l’information judiciaire, ouverte par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) n’aboutisse. Elle est soupçonnée de favoritisme, corruption passive, trafic d’influence passif et prise illégale d’intérêts.
Les faits auraient eu lieu alors qu’Hermeline Malherbe occupait le poste de présidente de l’Office d’habitat du département (OPH66). Selon France Bleu Roussillon, la justice enquête sur des travaux effectués à son domicile par une entreprise de plomberie ayant, à l’époque, remporté plusieurs appels d’offres lancés par l’OPH66. Le parquet de Marseille cherche donc à savoir si l’actuelle présidente du Département a bénéficié de prix avantageux en échange de l’attribution de marchés publics. Dans un même temps, durant les travaux en question, le couple Malherbe aurait été hébergé, à titre gratuit, dans un logement appartenant à un architecte. Ce dernier aurait également décroché des marchés publics concomitamment…
De son côté, Hermeline Malherbe ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet, « soucieuse de laisser la justice effectuer son travail ». Elle précise toutefois, sur les réseaux sociaux, que cette enquête « n’impacte en rien [son] mandat de présidente du Département ».
À noter qu’elle n’est pas la seule à être inquiétée par la justice. En effet, l’architecte qui l’aurait relogée, le gérant de l’entreprise de plomberie et deux autres personnes sont également mis en examen, et plusieurs élus ont été entendus afin d’élargir l’enquête aux modes d’attribution des marchés publics depuis plusieurs années.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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