Dès juillet 2025, les voitures-radar conduites par des opérateurs privés seront déployées dans les Pyrénées-Orientales. Objectif : renforcer la sécurité routière face à une hausse des accidents, libérer les forces de l’ordre pour d’autres missions et intensifier les contrôles de vitesse sur tout le réseau.
Dans un contexte d’accidentalité en hausse sur les routes des Pyrénées-Orientales, les autorités renforcent leur arsenal de prévention. À partir de juillet 2025, les voitures-radar seront désormais conduites par des opérateurs privés dans le département, dans le cadre d’une externalisation encadrée par l’État. Une mesure qui s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre l’insécurité routière, et qui est déjà opérationnelle dans d’autres départements d’Occitanie.
L’arrivée de ce nouveau dispositif vise à enrayer la hausse préoccupante des accidents. Au premier trimestre 2025, le département a enregistré une augmentation de 16 accidents corporels et 26 blessés par rapport à la même période en 2024. « Chaque accident, chaque victime, nous rappelle notre devoir collectif de vigilance et d’action », rappelle la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Les voitures-radar privées, déjà déployées depuis 2013 en France, sont équipées d’un système embarqué qui détecte automatiquement les excès de vitesse grâce à un GPS et à des caméras lisant la signalisation. Le conducteur n’a pas accès aux données d’infraction, tout comme l’entreprise employeuse, ce qui garantit une totale neutralité du dispositif. « Le système à bord du véhicule, et lui seul, détermine les véhicules en excès de vitesse », précise la préfecture.
Cette externalisation poursuit deux objectifs : libérer du temps pour les forces de l’ordre, qui pourront se concentrer sur d’autres missions comme les contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants, et augmenter la fréquence des contrôles de vitesse. À terme, 400 équivalents temps plein seront ainsi réaffectés à d’autres priorités sécuritaires à l’échelle nationale.
Les trajets des voitures-radar sont strictement définis par l’État. « En aucun cas les trajets effectués par les voitures-radar ne sont laissés à la libre appréciation des entreprises ou de leurs conducteurs », rappelle la préfecture. Chaque mois, la Délégation à la Sécurité Routière établit un catalogue de tronçons à couvrir, en fonction des données d’accidentalité locales. Le prestataire est tenu d’exécuter précisément le kilométrage fixé : tout manquement entraîne une réduction de rémunération, tandis qu’un dépassement donne lieu à une amende.
Côté conducteur, aucune différence par rapport à une voiture-radar conduite par les forces de l’ordre. Et comme pour un radar fixe, l’avis de contravention est édité et envoyé par La Poste. Le propriétaire ou locataire du véhicule peut ensuite payer l’amende ou la contester.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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