Vers la mi-juin, des abattages d’ovins seront organisés dans les Pyrénées-Orientales à l’occasion de la fête religieuse musulmane, l’Aïd-el-Kébir. Pour que ce rituel se passe dans de bonnes conditions, la préfecture a tenu à rappeler les différentes réglementations en vigueur.
La fête religieuse musulmane de l’Aïd-el-Kébir, prévue aux alentours du dimanche 16 juin prochain, prévoit des abattages d’ovins, comme le veut la tradition. Une réunion préparatoire à cet événement s’est alors tenue en préfecture le 27 mai dernier, regroupant des représentants d’associations cultuelles musulmanes, l’abattoir de Perpignan, un éleveur et les administrations concernées.
Comme chez leurs voisins héraultais, cette rencontre a permis à la préfecture des Pyrénées-Orientales de rappeler les règles strictes encadrant ces abattages d’ovins, visant à garantir le bien-être animal, la sécurité sanitaire des consommateurs et la protection de l’environnement durant l’Aïd-el-Kébir.
Ainsi, les animaux destinés au sacrifice doivent être en bonne santé, issus d’un élevage déclaré auprès du Groupement de Défense Sanitaire (GDS), identifiés par des boucles auriculaires, et accompagnés d’un document de transport correctement renseigné.
De plus, la préfecture rappelle qu’il est strictement interdit d’abattre les animaux en dehors d’un abattoir agréé. Elle précise : « Cette pratique constitue un délit passible de peines pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 15 000€ d’amende. » Pour l’Aïd 2024, l’abattoir de Perpignan “La Catalane d’Abattage”, situé dans la zone d’activité Torremila, sera chargé des prestations d’abattage.
L’abattage rituel sera alors effectué par un sacrificateur habilité, en présence de représentants du culte musulman désignés à l’avance. Les services de la DDPP pourront procéder à des inspections ou saisies des viandes en cas de détection de lésions sur les carcasses. Celles-ci doivent être transportées dans des conditions hygiéniques optimales et conservées dans une enceinte froide ou cuisinées rapidement.
Par ailleurs, les animaux doivent être transportés jusqu’à l’abattoir dans des véhicules adaptés, assurant leur bien-être (capacité à se coucher ou à se tenir debout), et correctement identifiés. Ils doivent être accompagnés d’un document de circulation dûment rempli.
Afin de réguler les mouvements d’ovins vivants dans le département, un arrêté préfectoral interdit temporairement leur transport du 3 juin au 21 juin, sauf dans les cas suivants :
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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