L’Occitanie détient le record français du nombre de résidences secondaires. On en compte un demi-million dans la région, soit un logement sur sept. L’Insee nous fait faire le tour du propriétaire.
Avec 501 000 résidences secondaires, l’Occitanie est la région la mieux dotée de France, devant Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. « Elle concentre 16 % des résidences secondaires de métropole », indique l’Insee. Un logement sur sept de notre territoire est un pied à terre, soit le taux le plus important après la Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Pour les vacances ou des week-end au vert, pour préparer sa retraite au soleil ou se constituer un patrimoine immobilier, pour se confiner loin des grandes ville ou télétravailler dans un cadre agréable… les raisons de franchir le pas sont nombreuses. C’est « l’attractivité de la région, par son climat et par la variété de ses territoires (littoral, montagne, espaces ruraux ou urbains) », qui explique cette présence importante de résidences secondaires.
C’est en Lozère que les résidences secondaires pèsent le plus dans l’ensemble des logements (28,6%), suivie par les Pyrénées-Orientales (25%). À l’opposé, on en trouve moins de 10 % dans le Gers, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Et seulement 4 % en Haute-Garonne.
« Les 47 communes du littoral concentrent, à elles seules, plus d’un tiers des résidences secondaires de la région », annonce l’Insee. Si elles sont moins nombreuses dans les zones de montagne, elles pèsent en revanche davantage dans l’ensemble du parc immobilier local (quatre logements sur dix, contre deux sur dix sur le littoral et un sur dix dans le reste de la région). Dans certaines communautés de communes pyrénéennes, en partie du fait de la présence de stations de sports d’hiver, plus de la moitié des logements sont des résidences secondaires. Et même plus des trois-quart dans les Pyrénées Catalanes.
Près des trois quarts des résidences secondaires du littoral ont été construites après 1946, nous dit l’Insee. En revanche, elles sont beaucoup plus anciennes en montagne (45 % datent d’avant 1946) et dans le reste de la région (58 %). Les surfaces de moins de 60 m2 sont majoritaires, particulièrement sur le littoral, alors que « dans les territoires ne se situant ni à la montagne, ni sur le littoral, les résidences secondaires s’apparentent plus souvent à de vastes maisons anciennes », dont une sur cinq dépassent les 120 m2.
Près d’un propriétaire de résidence secondaire sur deux réside en Occitanie, 43 % dans une autre région métropolitaine (dont 11 % en Île-de-France) et 10 % à l’étranger. Les Occitans sont majoritaires en zone de montagne et minoritaire sur le littoral. Par conséquent, le temps d’accès y est souvent long : « la moitié des propriétaires vivent à plus de trois heures de leur résidence secondaire et près d’un tiers à plus de cinq heures, ce qui ne favorise pas les courts séjours, le temps d’un week-end par exemple », remarque l’Insee. Les résidences secondaires hors littoral et montagne sont souvent détenues par des propriétaires qui résident à proximité, « mais aussi par des Franciliens et par des étrangers à la recherche d’un environnement champêtre ».
45 % des résidences secondaires de la région sont la propriété de ménages percevant plus de 30 000 euros de revenus par an et 22 % gagne moins de 20 000 euros. L’Insee rapporte qu’autour de Toulouse, Montpellier, Nîmes et Avignon, les résidences secondaires sont plus souvent détenues par des ménages ayant un niveau de vie élevé, près d’un sur trois faisant partie des 10 % de Français les plus riches. C’est le cas également dans quelques intercommunalités du nord de la région, dans l’Aubrac ou la Vallée du Lot, mais aussi à l’ouest du Gers. Enfin, les ménages propriétaires d’une résidence secondaire, en Occitanie comme en France, sont souvent des couples n’ayant pas ou plus d’enfants à charge, ainsi que des personnes âgées. 54 % d’entre eux ont entre 60 et 79 ans. Et 17 % ont 80 ans ou plus.
Commentaires