Le musée du Gévaudan rouvre gratuitement ses portes à Mende après 30 ans de fermeture, afin de rendre accessible au plus grand nombre la découverte de l’histoire du territoire à travers les époques, avec un focus sur la bête du Gévaudan, une légende qui effraie autant qu’elle fascine.
Après 30 ans de fermeture, le Musée du Gévaudan a rouvert ses portes ce mardi 18 octobre dans le centre historique de Mende, au sein de deux superbes hôtels particuliers. L’entrée y est gratuite. Il retrace l’histoire de la Lozère, ancienne province royale du Gévaudan, des premières traces de vie jusqu’à nos jours, avec une salle dédiée à la vedette des lieux : la “bête du Gévaudan”. Cette dernière est parfois présentée comme un homme déguisé en loup, parfois comme un gigantesque canidé. Sa présence a fortement marqué l’histoire du territoire, puisque selon les témoignages, elle a fait des centaines de victimes, notamment des bergers, et terrorisé toute une partie de la population durant la fin du XVIIIe siècle.
Toute la légende est racontée à travers « une cartographie des attaques, une chronologie historique (objets en lien avec la religion, la chasse et le loup), des témoignages culturels (représentations de la bête, art populaire, art naïf, art brut) mais également une typologie variée d’œuvres et d’objets (patrimoine écrit et graphique, sculptures, peintures)», explique le musée.
Réparti sur trois niveaux, le parcours de visite du musée du Gévaudan se décompose en 12 salles qui présentent les collections autour de deux thématiques : la nature et la culture. Les quatre premières salles sont dédiées à la “nature et ses usages”. Elles abordent successivement les sujets de la terre, de l’eau, de la flore et de la faune du territoire à travers différentes époques : matériaux bruts et objets d’usages architecturaux, quotidiens, funéraires et artisanaux.
Les huit salles suivantes offrent un voyage chronologique autour de la “culture et ses témoignages”, de la Préhistoire à l’époque contemporaine. Ici, les visiteurs découvrent une sélection de peintures, sculptures, objets ethnographiques, pièces archéologiques ou céramiques, etc. C’est dans cette partie du musée que se trouve l’espace dédié à la bête du Gévaudan. Il est notamment possible d’y observer une “Bête de poussière“, sous forme d’un loup, réalisé par l’artiste Lionel Sabatté à l’aide de poussières récoltées auprès des habitants de Mende.
Le rez-de-chaussée, lui, prend la forme d’un tiers-lieu qui abrite l’espace d’accueil des visiteurs, mais aussi des espaces de médiation, d’interprétation et de découverte du patrimoine, une librairie-boutique, une zone détente dotée d’une boîte à jeu, d’une boîte à livre, puis d’un coin pour les enfants.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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