Construit pendant près de 70 ans, le Pont Valentré de Cahors, détient un secret bien gardé qui fait sa renommée, au-delà de sa beauté architecturale. On vous explique la légende de cet ouvrage pas vraiment comme les autres.
Le Lot, Cahors et le Pont Valentré. Voilà l’équation. Si vous êtes Cadurcien ou Lotois, vous connaissez probablement déjà l’histoire du Pont Valentré, qui remonte au tout début du XIVe siècle. À cette époque, précisément en 1306, les consuls de Cahors décident de la création d’un pont, alors qu’il en existe déjà deux dans le périmètre (le pont Vieux et le pont Neuf). Ce nouvel ouvrage occuperait la partie Ouest du méandre du Lot.
Jusque-là, rien d’anormal. Effectivement, il s’agit juste de la construction d’un pont pour enjamber un fleuve. Sauf qu’après la pose de la première pierre de l’édifice, en 1308 par le consul Géraud de Sabanac, la légende s’est emparée du Pont qui est désormais connu autant pour son architecture que pour son histoire.
Cette légende sur le Pont Valentré, qui comme toute légende doit être prise avec du recul, c’est le site de Tourisme du Lot qui la conte : « Exaspéré par la lenteur des travaux, le maître d’œuvre signe un pacte avec Satan ». L’architecte aurait ainsi fait appel au diable pour accélérer la construction du monument, qui durera pourtant 70 ans et qui sera ensuite restauré en 1880.
« Le diable s’engageait à l’aider par tous les moyens et à lui obéir ponctuellement, quelque ordre qu’il put recevoir. Le travail fini, l’architecte devait lui abandonner son âme en paiement. Mais si le démon, pour une cause quelconque, n’arrivait pas à aller jusqu’au bout, il perdrait tous ses droits sur le prix en question », raconte le site.
Mais l’histoire va plus loin. Quand le monument fut pratiquement terminé, l’architecte a voulu sauver son âme. « Le diable se mordit les lèvres de dépit car jamais il ne put tenir son marché, mais il jura de se venger. Alors lorsque les maçons eurent presque achevé de construire la tour centrale, le diable envoya un petit diablotin retirer la dernière pierre de l’angle supérieur Nord-Ouest de la tour », apprend-on sur le site de Cahors Vallée du Lot.
Une légende renforcée lors de la restauration du Pont Valentré en 1880. L’architecte Paul Gout la fait immortaliser par une pierre sculptée représentant le diable tentant d’arracher la pierre du pont, mais qui n’y parvient pas, car ses doigts sont coincés dans les joints.
Aujourd’hui, la légende vit encore à tel point que le Pont Valentré est aussi appelé le pont du diable. Une légende qui a donc la dent dure et vit à travers les époques.
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