Les agriculteurs de la Confédération paysanne du Lot, aux côtés de ceux de l’Aveyron et de l’Ariège, vont déposer un recours devant le Conseil d’État pour obliger le gouvernement à s’assurer que les pesticides commercialisés en France ne sont pas toxiques ni pour l’Homme ni pour l’environnement.
Après avoir alerté une première fois la Première ministre Élisabeth Borne, début octobre, de l’absence de procédures scientifiques permettant de s’assurer que les pesticides commercialisés en France ne sont ni toxiques pour l’Homme ni pour l’environnement – mise en garde restée sans réponse – la Confédération paysanne du Lot enclenche la vitesse supérieure. Le syndicat va déposer le 2 février prochain, aux côtés de 28 députés et de 29 autres organisations, dont les confédérations paysannes de l’Aveyron et de l’Ariège, un recours devant le Conseil d’État.
Celui-ci vise à contraindre le gouvernement d’appliquer le règlement européen, obligeant à « inclure, dans les dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché des pesticides, des analyses de toxicité à long terme et de cancérogénicité portant sur les formulations complètes, c’est-à-dire sur les pesticides tels qu’ils sont commercialisés. Les requérants demandent également que ces données soient présentées dans les rapports d’évaluation publics », expliquent les membres de la la Confédération paysanne du Lot.
« La réglementation est claire : elle prévoit qu’un pesticide ne peut être autorisé que s’il est démontré qu’il n’a pas d’effet néfaste à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement », poursuivent les syndicalistes. Pourtant, ils assurent que, dès 2019, la Cour de Justice de l’Union européenne affirmait dans un arrêt que les « tests sommaires » réclamés par les autorités sanitaires « ne sauraient suffire à mener à bien cette vérification ».
« Un constat confirmé par de récentes expertises collectives de l’INSERM et de l’INRAE, qui démontrent, sur la base de milliers de publications scientifiques, l’existence de nombreux effets délétères des pesticides, tant sur la santé humaine que sur l’environnement, et cela malgré les exigences réglementaires européennes et nationales », terminent-ils.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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Commentaires
Yvon le 17/01/2025 à 23:47
Il est alors grands temps d'interdire le cuivre et le souffre font la dangerosité n'est plus a demontrer,il suffit pour celà d'un tout petit peu d'observation pour voir les dégâts qu'il peuvent faire sur de tres très longue période
Sur le sol