Fidèle de Jacques Chirac, Bernard Pons a occupé les fonctions de député du Lot, de ministre, et de secrétaire général du RPR. Sa famille annonce son décès à 95 ans ce mercredi 27 avril.
Une figure de la droite s’est éteinte. Bernard Pons, ancien député du Lot, ancien ministre sous plusieurs gouvernances et fidèle de Jacques Chirac, est décédé à l’âge de 95 ans. Sa famille a annoncé la nouvelle ce mercredi 27 avril.
Il a marqué la vie politique française entre les années soixante et quatre-vingt-dix. Bernard Pons a notamment occupé la fonction de ministre des Départements et territoires d’outre-mer du gouvernement de Jacques Chirac, qui voyait en lui un homme de confiance. Son nom reste étroitement lié à la prise d’otages de la grotte de Gossanah, en Nouvelle-Calédonie, le 5 mai 1988.
Bernard Pons a également donné son nom à la loi Pons. Spécifique à l’outre-mer, elle permettait la défiscalisation de l’achat de logement neuf. Mais elle est restée célèbre pour les détournements qu’elle a permis.
Né le 18 juillet 1926 à Béziers dans l’Hérault, Bernard Pons intègre en 1945 la faculté des sciences de Toulouse pour préparer son Certificat d’études physiques, chimiques et biologiques. L’année suivante, il entre en première année de médecine à la faculté de médecine de Montpellier. Ses études achevées, il s’installe, en 1952, comme médecin généraliste à Cahors. Il devient l’adjoint au maire de cette ville en 1965.
Encouragé par Georges Pompidou, il se présente aux élections législatives et devient député de la deuxième circonscription du Lot en 1967. C’est après ça qu’il se rapproche de Jacques Chirac. Lorsque Georges Pompidou est élu président de la République en 1969, il est nommé secrétaire d’État à l’agriculture dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Dix ans plus tard, il hérite du poste de secrétaire général du RPR et y reste jusqu’en 1984.
Il faut attendre 1986, et la nomination de Jacques Chirac à Matignon, pour voir Bernard Pons revenir au gouvernement, dans un contexte de cohabitation. C’est là qu’il devient ministre des Départements et territoires d’outre-mer, alors que la Nouvelle-Calédonie est en pleine crise. Il a toujours soutenu que François Mitterrand avait donné son accord à l’assaut qui a provoqué la mort de dix-neuf militants indépendantistes et deux militaires.
Bernard Pons redevient ensuite député et préside le groupe RPR à l’Assemblée nationale de 1988 à 1995. Quand Jacques Chirac est élu président de la République, il devient ministre de l’Équipement, du logement, des transports et du tourisme. Jusqu’à la dissolution de 1997.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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