Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté la demande de suspension visant l’arrêté autorisant les aménagements ferroviaires du nord de Toulouse. Un revers pour les opposants à la future LGV Bordeaux-Toulouse.
Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté, ce mardi 30 septembre, la demande de suspension déposée contre l’arrêté préfectoral autorisant les travaux des aménagements ferroviaires du nord de Toulouse (AFNT). Ce tronçon, situé entre la gare Matabiau et Saint-Jory, constitue une étape clé pour l’arrivée de la future ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse prévue en 2032.
La juridiction a été saisie en référé, ce qui implique une décision rapide, huit jours après l’audience qui s’est tenue le 22 septembre dernier. Elle estime que « les moyens soulevés par l’association requérante n’étaient pas de nature à créer, en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée ». L’autorisation environnementale accordée par le préfet reste donc valable.
Cette décision constitue un nouveau revers pour les opposants au projet de la LGV Toulouse-Bordeaux. Ces derniers dénoncent un risque de pollution de l’eau et d’atteinte à la biodiversité. Ils considèrent également que la modernisation des voies existantes suffirait à absorber le trafic, sans créer de nouvelles infrastructures.
Pour Me Anne-Sophie Barrère, avocate d’une association, la SNCF n’a « pas recherché d’alternatives satisfaisantes » au doublement des voies. À l’inverse, l’entreprise soutient que la construction de nouvelles voies est indispensable et que certaines alternatives pourraient avoir des conséquences environnementales plus importantes.
Le tribunal administratif de Toulouse précise que sa décision en référé ne constitue qu’un avis provisoire. Il « reste saisi du dossier et jugera dans les prochains mois la légalité de l’autorisation environnementale » des AFNT sur le fond.
Estimé à 14 milliards d’euros, le chantier de la LGV doit permettre de relier Toulouse à Paris en 3h10 dès 2032, soit plus d’une heure de moins qu’aujourd’hui. Le plan de financement, lui aussi contesté, a été validé par la juridiction le 25 juillet dernier.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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