CIRCULEZ. Voitures autonomes, renationalisation de l’aéroport, meilleur équilibre économique du territoire… Les alternatives proposées par les candidats aux législatives pour répondre aux problématiques locales liées aux transports ne manquent pas.
Au sujet du principal dossier local lié à la question des transports, celui de la 3ème ligne de métro, tout est une question de nuances. Sandrine Floureusses, candidate PS dans la 5e circonscription soutient le projet, « au nom de la loi sur l’air, dans un département où les pics de pollution sont élevés », tout en soulignant la question du coût. Inquiétude partagée par Sylvie Espagnolle-Labrune, représentante de la France Insoumise dans la même circonscription : « la troisième ligne risque d’engloutir toute l’enveloppe budgétaire. Le tram ou les bus en site propre sont des alternatives moins chères ». « Absolument favorable au projet », Simone Pauzin-Fournié, candidate LR dans la 9e circonscription n’émet aucune réserve, tandis que c’est du côté d’EELV que l’opposition est la plus marquée. « C’est un projet anachronique. Les milliards investis permettraient de préparer l’avenir avec les transports autonomes et la voiture à hydrogène. Les systèmes sont d’ores et déjà au point », assure Yannick Bourlès, ingénieur au CNRS et candidat dans la 3ème circonscription.
Pour désengorger Toulouse, la plupart des candidats envisagent également d’autres solutions que la seconde rocade proposée par Jean-Luc Moudenc. « Autopartage, covoiturage et développement du ferroutage », pour Sylvie Espagnolle-Labrune. Meilleur équilibre du territoire pour Sandrine Floureusses : « il faut diversifier l’activité économique, ne pas toujours tout concentrer sur les mêmes pôles et surtout accélérer l’accès au numérique ».
Autre sujet majeur, l’arrivée de la LGV. Tout le monde a beau saluer le caractère propre du ferroviaire, le projet ne fait pas que des heureux. Yannick Bourlès relève encore une fois son coût exorbitant tandis que du côté de la France Insoumise, un projet alternatif avec notamment un doublement de la ligne existante entre Saint-Jory et Montauban est proposé afin d’éviter les destructions de terres agricoles et les expropriations. « Cela coûterait quatre fois moins cher pour 13 minutes de trajet en plus », précise sa candidate.
Enfin, en ce qui concerne la privatisation de l’aéroport et la potentielle augmentation de trafic, Simone Pauzin-Fournié se veut rassurante sur les nuisances, grâce aux progrès techniques des avions, et souligne « une nécessité en termes d’emploi et de tourisme ». Ailleurs, le ton est différent. « Il est regrettable pour les pouvoirs publics de ne plus avoir la main mise sur un élément aussi structurant que l’aéroport », juge Sandrine Floureusses, favorable aux opérations de financements participatifs lancées par plusieurs collectifs de citoyens. Pour la France Insoumise, la solution est claire : « il faudra renationaliser les aéroports et faire de même avec les autoroutes », ajoute Sylvie Espagnolle-Labrune, en réaction au débat autour du péage de l’Union, un des plus chers de France.
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