29 Août 2025
29 Août 2025
Huit villes de France, dont Montpellier, se mobilisent contre l’exposition des enfants au mercure. Ces dernières ont décidé de ne plus servir de produits à base de thon dans les cantines scolaires. Une mesure en place jusqu’à ce que les autorités revoient à la baisse la limite maximale de mercure autorisée dans ce poisson.
Les changements de menus scolaires sont de plus en plus contraints par les consignes sanitaires. Depuis mars 2025, les écoles toulousaines ont cessé de servir des aliments à base de soja, suite à une recommandation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Le thon est désormais aussi banni des cantines de huit villes françaises : Montpellier, Bègles, Grenoble, Lille, Lyon, Mouans-Sartoux, Paris et Rennes. La municipalité héraultaise explique se mobiliser contre l’exposition des enfants au mercure. Cette décision fait suite à l’enquête, publiée en octobre 2024, de l’association BLOOM dans laquelle elle révèle l’ampleur de la contamination du thon au mercure.
« L’enquête a montré que la consommation dans la semaine d’une seule conserve (100 grammes) contenant du mercure au niveau autorisé pour le thon, conduirait un enfant de 20 kilos à ingérer près de quatre fois plus de mercure que la dose hebdomadaire tolérable », explique la Mairie de Montpellier. En effet, le métal neurotoxique est classé dans le top 10 des substances les plus préoccupantes pour la santé publique par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Baisse de QI, troubles neuromoteurs, du comportement ou encore de la mémoire, les conséquences de l’exposition au mercure peuvent être nombreuses. « Une fois ingéré, ce puissant neurotoxique peut se loger dans le cerveau et avoir des effets dévastateurs, en particulier sur le développement neuronal des plus jeunes », affirme la Ville de Montpellier dans un communiqué. La Municipalité appelle donc le ministère de la Santé et le ministère de l’Agriculture à défendre, auprès de la Commission européenne, un abaissement de la limite maximale de mercure dans le thon à 0,3 mg/kg, soit la teneur la plus stricte existant pour le poisson.
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