Face à la multiplication des boîtes à clés et des cadenas accrochés aux équipements publics, la Ville de Montpellier met en place une procédure stricte pour leur retrait. Cette initiative a pour objectif de protéger le mobilier urbain et d’inciter les citoyens à signaler ces pratiques.
La Ville de Montpellier fait face à un phénomène de plus en plus répandu ces derniers mois : des boîtes à clés et des cadenas fixés de manière illégale sur le mobilier urbain. Le phénomène a été observé à travers toute la ville, et notamment sur les bornes, les bancs publics, et les poteaux de signalisation. Ces boîtes à clés, souvent utilisées pour permettre à plusieurs personnes d’accéder à un bien commun (comme un appartement ou un local), sont désormais considérées comme un véritable fléau pour l’espace public.
Le mobilier urbain, au lieu d’être réservé à sa fonction première, se transforme en support pour ces dispositifs privés, détériorant peu à peu l’esthétique et la fonctionnalité des infrastructures. En réponse à cette dérive, la Municipalité a décidé d’agir en mettant en place une procédure d’enlèvement systématique de ces installations non autorisées.
Les citoyens peuvent désormais signaler la présence de ces dispositifs via la plateforme Montpellier au Quotidien, en sélectionnant la thématique “Boîte à clés” ou “Cadenas sur mobilier urbain”. Après réception de la demande, un agent municipal se rendra sur place pour constater l’infraction et apposer un autocollant de demande d’enlèvement, donnant un délai de 15 jours aux propriétaires pour retirer le dispositif. Si passé ce délai, l’objet est toujours présent, il sera enlevé et conservé pendant un an au Bureau des Aires Piétonnes, situé au 19 rue Durand. Après un an, tout objet non récupéré sera détruit.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges de la Ville pour lutter contre les incivilités urbaines. En 2024, les services de la Régulation du Domaine Public et des Mobilités (RDPM) ont mené plus de 1 600 procédures liées à la malpropreté urbaine et aux dépôts sauvages. De telles actions, allant du rappel à l’ordre à la refacturation du nettoyage, sont « essentielles pour maintenir un environnement urbain propre et respectueux des règles communes », affirme la Mairie dans un communiqué. En parallèle, des amendes allant de 135 à 1 500 euros peuvent être appliquées en cas de manquement aux normes de propreté et de respect du mobilier public.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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