Le Conseil d’État a rejeté les recours formulés par la commune de Grabels contre le Lien, au nord de Montpellier. Le Département de l’Hérault peut donc poursuivre le projet.
Dans une décision rendue jeudi 21 juillet, le Conseil d’État a décidé de rejeter les recours formulés par la commune de Grabels contre le Lien, autrement dit la Liaison intercantonale d’évitement du nord, au nord de Montpellier, dans l’Hérault. Cette future rocade doit permettre aux automobilistes de contourner le chef-lieu de l’Hérault en reliant Castries et Bel-Air.
Mais ce projet, porté par le Département de l’Hérault, n’a pas que des alliés. Le Conseil d’État « a statué, considérant l’inéluctable construction de cet axe autoroutier », estime René Revol, le maire de Grabels, dans un communiqué. « J’en prends acte et j’accepte cette décision de justice comme je l’ai toujours fait. Néanmoins, je me permets de rappeler que les travaux et la bétonnisation des sols ont débuté sans attendre la décision du Conseil d’État. Il s’agit de l’œuvre de l’entêtement du Département de l’Hérault, symbole du mépris anti-démocratique et de l’irrespect des institutions juridiques, dont il a fait part en continuant les travaux. »
« À l’heure où l’urgence climatique nous pousse à prendre des décisions politiques fortes, nous regrettons également que tous les arguments au sujet des exigences environnementales et de la préservation de la biodiversité ne soient pas écoutés. (…) Nous en appelons à la responsabilité de madame la première ministre et à l’ensemble du gouvernement sur la question écologique », écrit encore le maire de Grabels
De son côté, le conseil départemental estime dans un communiqué que « l’aménagement du Lien entre Castries et Bel Air a pour vocation d’offrir de nouvelles solutions de mobilité en provenance et vers le Nord de l’aire montpelliéraine. Le Conseil d’État a rendu une décision historique dans cette affaire et a confirmé l’utilité publique de l’aménagement du Lien. »
Le président du Département, Kléber Mesquida, ajoute que « cette décision est avant tout une victoire pour les habitants et les élus locaux. (…) Je me satisfais pleinement du jugement du Conseil d’État qui nous conforte dans nos choix de politiques publiques. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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