Le Maire de Montpellier réfute les accusations d’emploi fictif qui pèsent sur la Mairie depuis une perquisition menée par la police judiciaire.
« Parler d’emploi fictif sous mon mandat est diffamatoire », estime le maire de Montpellier, Michaël Delafosse (PS). L’élu se défend des accusations qui pèsent sur sa Municipalité dans un communiqué publié ce mercredi 20 novembre, une semaine après une perquisition menée dans les locaux de l’Hôtel de Ville par la police judiciaire.
Les agents de police ont saisi des documents dans le cadre de deux enquêtes. L’une concerne des soupçons d’emplois fictifs à la Mairie de Montpellier et l’autre porte sur la rémunération de l’ex-directeur de cabinet du maire de Montpellier.
Ces investigations font suite à un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), publié en juin 2023. Le rapport pointait notamment la présence de 297 agents municipaux sans affectation identifiée, et un absentéisme élevé : en moyenne 44 jours par an et par agent.
« Je tiens à rappeler que le rapport de la CRC et l’enquête qui en découle concernent la période 2015 à 2021 et donc la gestion de la mandature précédente. (…) Non seulement je ne suis pas responsable de la situation que j’ai découverte en 2020, mais j’ai au contraire œuvré pour régler une grande partie des difficultés soulevées », insiste Michaël Delafosse. Il raconte avoir lui-même sollicité un contrôle de la CRC sur les ressources humaines pour évaluer l’ampleur des problèmes.
L’élu évoque ensuite les mesures correctives mises en place : notamment les 1607 heures de travail annuelles, le renforcement de la gestion RH et un plan de lutte contre l’absentéisme.
Concernant les 297 agents sans affectation, le maire explique que cette donnée est issue « d’un document interne permettant le suivi de l’ensemble des situations nécessitant un accompagnement individuel (suivi médical, usures professionnelles, reclassement,…) ». Aujourd’hui, seuls 27 d’entre eux sont encore sans solution.
Enfin, Michaël Delafosse défend son ancien directeur de cabinet. Il rappelle que ce dernier a joué un rôle « dans la résolution de plusieurs dossiers majeurs en lien avec le CCAS. (…) Son contrat de travail et sa rémunération étaient parfaitement légales. Il s’est pleinement investi dans cette tâche comme sur toutes les autres. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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