À Montpellier, la mobilisation intersyndicale du 18 septembre a réuni entre 10 000 et 20 000 personnes selon les sources. Parti de la place Albert-1er, le cortège a rassemblé syndicats, étudiants et partis politiques. La journée s’est terminée par des tensions et 10 interpellations.
La journée de mobilisation intersyndicale de ce 18 septembre a rassemblé ce jeudi des milliers de personnes dans l’Hérault, avec un cortège impressionnant dans les rues de Montpellier. Après la manifestation du 10 septembre menée par le mouvement “Bloquons tout”, qui avait réuni entre 7 000 et 8 000 participants, les syndicats ont franchi un nouveau cap. Selon les chiffres définitifs de la préfecture, 10 000 personnes ont défilé dans la capitale héraultaise, tandis que la CGT en comptait 20 000.
Dès 11h, le cortège s’est élancé de la place Albert-1er, emmené par la CGT, suivie par la CFDT, FO, Solidaires, Sud, l’Unsa et le FSU. Des délégations étudiantes, des lycéens, des enseignants de Montpellier, Castelnau et Lunel, ainsi que des militants pro-palestiniens de BDS étaient présents. Côté politique, le Parti Socialiste, La France Insoumise, le Parti Communiste Français, le Nouveau Parti Anticapitaliste et Lutte ouvrière ont rejoint la mobilisation.
40 minutes après le départ, la queue du cortège n’avait toujours pas quitté la place Albert-1er, tandis que la tête atteignait déjà la rue de Maguelone. Cette affluence a été estimée à plus de 10 000 personnes. Tout au long de la matinée, la progression s’est faite dans une ambiance revendicative mais calme, jusqu’à l’arrivée sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle, où une cantine populaire et des prises de parole syndicales ont clôturé le défilé officiel.
Selon la préfecture, un pré-positionnement des forces de l’ordre dès 5h du matin a permis d’éviter toute situation de blocage sur les routes et ronds-points du département. Les blocages dans les lycées ont pu être levés, à l’exception du lycée Clémenceau à Montpellier. En revanche, la faculté des sciences de l’université de Montpellier reste bloquée.
Plusieurs manifestations, déclarées et encadrées par les syndicats dans l’Hérault, se sont déroulées dans le calme. Mais à Montpellier, la situation a progressivement dégénéré en début d’après-midi.
Environ 500 personnes, organisées par petits groupes de 30 à 50, continuent de déambuler entre l’Esplanade, la Comédie et le Corum. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les attroupements après des jets de projectiles.
Le préfet de l’Hérault annonce un total de 10 interpellations, dont 9 à Montpellier (pour port de masques, fumigènes, armes blanches, dégradations et outrages). Sept personnes ont été placées en garde à vue. Une adolescente de 16 ans a par ailleurs été prise en charge par les pompiers après une chute sur l’Esplanade.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteurActualités en continu - Montpellier
Commentaires