Atteint de la mucoviscidose, Paul Fontaine vient d’achever un défi de taille : courir l’équivalent de 42 marathons en 42 jours, soit un total de 1 772 kilomètres. Il est parti d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) le 25 mars, pour terminer à Bray-Dunes (Nord) ce lundi 5 mai. Un périple réalisé en soutien à l’Association Grégory Lemarchal.
Chaque matin, pendant 42 jours, Paul Fontaine a pris le départ d’un marathon, avec sa mucoviscidose en bandoulière. Il a couru 42,195 kilomètres quotidiennement, le long de la côte Ouest, entre Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) et Bray-Dunes (Nord). À ses côtés, son frère Jean-Baptiste assurait la logistique depuis un van. Ils sont arrivés au bout de leur aventure ce lundi 5 mai.
« Je n’ai jamais abandonné. Ni face aux douleurs, ni face à la fatigue », confie-t-il. Inspiré par le parcours du mythique personnage Forest Gump, il se lance dans cette aventure après un essai durant lequel il réalise plusieurs aller-retours entre Béziers et Valras. « L’équivalent de trois marathons en trois jours. J’ai ainsi su que je pouvais le faire », se souvient-il.
Quant au tracé, il l’a construit avec l’envie de découvrir l’océan en ligne de mire : l’Île d’Oléron, La Rochelle, Noirmoutier, Belle-Île… « J’ai traversé cette dernière en deux jours », précise-t-il. Et de poursuivre : « J’ai adoré les Landes. Je courrais sur une piste cyclable, entre les dunes de sable et les forêts de pins. »
Le défi, nommé “42.3”, fait référence aux 42 marathons, aux 42 jours de course, et aux 3% de capacité pulmonaire que Paul Fontaine perd chaque année en raison de la mucoviscidose, sa capacité respiratoire se situant actuellement entre 70 et 75% grâce à un nouveau traitement qu’il suit depuis quatre ans. « Si je n’avais pas eu cette maladie, je n’aurais sûrement rien tenté de tel », confie-t-il. « Je ne combats pas la maladie, je vis avec », précise le marathonien.
Et s’il n’a pas contracté d’infections durant son périple, il a tout de même rencontré quelques difficultés : « J’ai eu une inflammation respiratoire les premiers jours. Aussi, j’ai souffert d’inconfort digestif, mais comme tous les jours depuis 40 ans ». Sur le parcours, Paul Fontaine a également été victime d’une blessure au genou et d’une tendinite.
Originaire de Besançon et résidant à Béziers, Paul Fontaine n’en est pas à son coup d’essai, il compte de nombreuses performances à son actif : l’ascension du Mont Blanc, du Kilimandjaro, le port de la flamme olympique pour les JO de Paris… Les fonds collectés lors de ces défis sont destinés à des associations, comme celle de Grégory Lemarchal, qui œuvre pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de mucoviscidose.
Conférencier professionnel, il intervient sur les thèmes de la résilience et du dépassement de soi, et fait passer ses mantras : « Faire de la maladie une force » et « La vie perd parfois, l’amour gagne toujours. »
Emma Lorsery
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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