Après la mobilisation du 18 septembre, les huit syndicats appellent à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle le 2 octobre à Tarbes. L’intersyndicale dénonce un budget 2026 jugé injuste et réclame justice sociale, renforcement des services publics et fiscalité plus équitable.
Moins de deux semaines après la manifestation du 18 septembre qui avait rassemblé des milliers de personnes dans toute l’Occitanie, dont 3 500 à 5 000 à Tarbes, une nouvelle mobilisation se profile. Les huit syndicats réunis au sein de l’intersyndicale appellent à une grève interprofessionnelle et à une manifestation le jeudi 2 octobre. Le rassemblement est prévu à 10h devant la Bourse du Travail, avant un parcours menant jusqu’à la préfecture.
Les représentants syndicaux ont été reçus lundi matin par le Premier ministre. À l’issue de cette rencontre, ils se disent déçus. Selon leur communiqué, malgré un long échange, « aucune réponse claire n’a été apportée à la colère des salariés, agents, demandeurs d’emploi, jeunes, retraités ». L’intersyndicale regrette que l’exécutif ne donne aucune orientation sur le futur budget 2026, alors que les organisations espéraient des signes d’ouverture vers davantage de justice sociale et fiscale.
Les syndicats dénoncent notamment le doublement des franchises médicales, la désindexation des pensions et des prestations sociales, la suppression de 3 000 postes dans la fonction publique ainsi que la réforme de l’assurance chômage. Ils demandent également la mise en place de critères sociaux et environnementaux pour les aides publiques aux entreprises, estimées à 211 milliards d’euros, ainsi qu’un renforcement des moyens alloués aux services publics.
Pour Valérie Duprat (CFDT 65), le climat actuel reflète « un ras-le-bol général » après la réforme des retraites et l’absence de réponses concrètes aux inquiétudes exprimées. Julie Perriguey (CGT 65) insiste sur la rare unité des huit syndicats autour d’un socle de revendications communes : abandon du projet de budget, fiscalité plus équitable, réindustrialisation et transition écologique.
Les syndicats de la fonction publique (FSU 65, Unsa 65) pointent un projet budgétaire jugé inéquitable, qui pénaliserait avant tout les plus modestes. Les inquiétudes concernent aussi la jeunesse, confrontée à une précarité croissante et à un accès aux soins insuffisant : un collégien sur quatre renoncerait à se faire soigner, tandis que les médecins scolaires et infirmières sont en nombre insuffisant.
Dans ce contexte, l’intersyndicale appelle à amplifier la mobilisation du 2 octobre, qu’elle souhaite « digne » mais déterminée, afin de faire entendre la voix du monde du travail et de peser sur les choix politiques à venir.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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