Le préfet des Hautes-Pyrénées instaure un périmètre de protection dans le quartier de l’Arsenal à Tarbes. Objectif : encadrer l’ouverture de nouveaux bars et discothèques dans une zone festive très fréquentée, mais marquée par des nuisances, des incivilités et plusieurs faits graves.
Situé sur l’ancien site industriel de l’Arsenal, ce quartier éponyme de Tarbes a connu une profonde transformation depuis 2006, dans le cadre d’un programme de rénovation urbaine. Désormais, il s’est imposé comme l’un des pôles majeurs de la vie nocturne locale. On y recense actuellement 18 bars, trois établissements de vente à emporter, quatre restaurants et deux discothèques.
Si cette attractivité a contribué à redynamiser le quartier, elle a également généré des tensions. Les services de police ont signalé des problèmes récurrents : incivilités, nuisances sonores, dégradations matérielles, mais aussi des faits graves comme un homicide en mars 2022 et une tentative d’homicide en mai 2024. Ces éléments ont pesé dans la décision préfectorale d’encadrer plus strictement l’ouverture de nouveaux établissements.
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Un arrêté préfectoral, pris le 3 septembre dernier, s’appuie sur les dispositions du code de la santé publique (article R.3335-15) et du code général des collectivités territoriales, et interdit désormais toute création, transfert ou déplacement de débits de boissons de 3ᵉ et 4ᵉ catégories dans un rayon de 100 mètres autour des établissements déjà présents.
Cette mesure a été adoptée après avis favorable du maire de Tarbes, rendu le 2 septembre 2025, et sur proposition de la sous-préfète. Son exécution est confiée aux services de la préfecture, à la police nationale ainsi qu’à la municipalité. Avec ce périmètre de protection, les autorités cherchent ainsi à préserver la tranquillité publique tout en maintenant l’attractivité du quartier de l’Arsenal, devenu incontournable dans la vie nocturne tarbaise.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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