Suite à la détection de la bactérie Legionella pneumophila aux thermes d’Argelès-Gazost, la préfecture des Hautes-Pyrénées a ordonné la suspension de certains soins. L’établissement reste néanmoins ouvert, avec des mesures sanitaires renforcées et une réorganisation interne assurant la continuité des cures.
La commune d’Argelès-Gazost, dans les Hautes-Pyrénées, est l’une des plus accueillante de Midi-Pyrénées, notamment grâce à ses thermes. Pourtant, depuis le 2 juin dernier, ces derniers font l’objet de mesures sanitaires strictes après la détection de la bactérie Legionella pneumophila dans une bâche d’eau chaude. Un arrêté préfectoral signé par Jean Salomon, préfet du département, a ordonné la suspension immédiate des soins par douches et dans les cabines de kinésithérapie.
La bactérie, identifiée lors d’un prélèvement effectué le 20 mai, a été localisée dans une bâche de 10 m³ alimentant une partie des installations. Legionella pneumophila, responsable de la légionellose, peut provoquer des infections pulmonaires graves lorsqu’elle est inhalée sous forme de microgouttelettes.
Face au risque sanitaire, la préfecture a mis en œuvre un « contrôle sanitaire renforcé » et suspendu certains soins de manière conservatoire. Cette décision s’inscrit dans un contexte de précédents épisodes de contamination au sein du réseau d’eau.
La reprise des soins suspendus ne pourra intervenir qu’après deux séries d’analyses favorables, espacées d’au moins une semaine et validées par un laboratoire agréé. Une nouvelle autorisation préfectorale sera alors nécessaire.
Dans un communiqué, Gaëlle Vallin, maire d’Argelès-Gazost, a souhaité « apporter des précisions importantes et rassurantes » face aux inquiétudes. Elle confirme que « la présence d’une bactérie a effectivement été détectée », mais rappelle que « grâce aux travaux structurants réalisés cet hiver, la zone concernée a été immédiatement isolée ».
« L’établissement reste donc ouvert et l’ensemble des soins thermaux sont assurés, en interne, dans des conditions parfaitement maîtrisées. Il n’est pas question de fermeture, ni de transfert des curistes vers un autre établissement thermal », insiste l’élue, qui affirme que la priorité demeure « d’assurer la continuité des soins en toute sécurité » et de maintenir la confiance des curistes.
La direction des thermes précise de son côté que les soins de kinésithérapie sont maintenus, mais qu’ils sont réalisés à sec, et que d’autres circuits sains sont utilisés pour garantir la poursuite des activités.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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