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Une mobilisation contre les violences policières à Toulouse

Bryan Faham

30 mars 2023 - 09:03

Des syndicats et des partis politiques de gauche lancent un appel pour un rassemblement contre les violences policières à jeudi 30 mars à Toulouse.

violence policière toulouse — Crédit photo : Dylan Agbagni (CC0)

Des syndicats et des partis politiques de gauche* lancent un appel pour un rassemblement contre les violences policières à jeudi 30 mars à 19 heures devant la préfecture de la Haute-Garonne à Toulouse. Des mobilisations similaires sont prévues devant une soixantaine de préfectures à travers le pays.

Les violences policières sont au cœur des débats en ce moment. Les forces de l’ordre sont pointées du doigt après les dernières manifestations contre la réforme des retraites et la divulgation par Le Monde d’un enregistrement sonore révélant des intimidations et insultes de policiers à l’égard de manifestants interpellés à Paris. Pire, l’action policière est sous le feu des critiques après des débordements lors d’une manifestation contre la construction d’une “mégabassine” pour l’irrigation agricole à Sainte-Soline, à 50 kilomètres de Niort, dans les Deux-Sèvres.

Un usage disproportionné de la force

Les retenues d’eau sont considérées comme étant une mauvaise utilisation des terres agricoles. Une manifestation était donc organisée samedi 25 mars. Elle a dégénéré. Des violents affrontements entre des activistes et les forces de l’ordre ont éclaté. Le bilan est lourd. Deux-cents manifestants ont été blessés, selon les organisateurs. Deux personnes, dont un Toulousain, sont dans le coma. Quarante-sept gendarmes ont aussi été blessés. Les organisateurs dénoncent un usage disproportionné de la force par les gendarmes, qui ont tiré des grenades lacrymogènes, assourdissantes, explosives et des balles de défense.

Par crainte de débordement, les autorités avaient pourtant interdit la manifestation. Trente-mille personnes sont quand même venues, selon les organisateurs, 6 000 d’après les autorités. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a soutenu l’action des forces de l’ordre et engagé un processus de dissolution du groupement Soulèvements de la terre, un des organisateurs de la manifestation. Il accuse ce dernier d’être à l’origine des « actions violentes » à Sainte-Soline.

*CGT, FSU, UET, EELV, GénérationS, GDS, Jeunesses Anticapitalistes, LFI, Poing Levé, NPA, PCOF, PG, Place Publique…