Trois Toulousains, dont le député François Piquemal et le syndicaliste Cédric Caubère, ont été interpellés par la marine israélienne en Méditerranée. Ils participaient à la flottille humanitaire Global Sumud en direction de Gaza.
La marine israélienne a intercepté la flottille humanitaire Global Sumud entre mercredi 1er et vendredi 3 octobre. À bord, environ 500 militants ont été transférés dans une prison du Sud d’Israël. Parmi eux figuraient trois Toulousains : le député de la quatrième circonscription de la Haute-Garonne François Piquemal, le secrétaire général de la CGT du 31 Cédric Caubère et un médecin. Ils devraient être expulsés vers l’Europe la semaine prochaine.
« Marinette, le dernier bateau restant de la flottille, a été intercepté à 10h29 heure locale, à 42,5 milles nautiques de Gaza », selon les organisatrices. « Les forces navales de l’occupation israélienne ont intercepté illégalement nos 42 bateaux. »
L’équipe du député François Piquemal a dénoncé une « interception et détention illégale » dans un communiqué diffusé vendredi 3 octobre. Elle rappelle que l’action de la flottille avait « pour unique objectif d’acheminer une aide vitale à Gaza ». Le communiqué appelle l’État français à assurer une « protection diplomatique » et exige la libération des personnes arrêtées.
Avant leur interpellation, François Piquemal et Cédric Caubère ont enregistré des vidéos. Le député déclarait : « Si vous regardez cette vidéo, c’est que j’ai été arrêté par les forces israéliennes. »
Les autorités israéliennes considèrent le secteur comme une zone de combat. Elles affirment maintenir un blocus maritime pour empêcher la contrebande d’armes vers le Hamas.
Selon le gouvernement, des documents retrouvés à Gaza montrent des liens entre le Hamas et certains organisateurs de la flottille. Les militants démentent.
Cette opération a suscité des protestations dans plusieurs villes, dont Toulouse. Un rassemblement de soutien, prévu jeudi 2 octobre à Jean Jaurès, a été interdit par la préfecture au motif qu’il avait été déclaré le jour-même, alors que le délai est de trois jours, et qu’il risquait de se superposer à une autre manifestation, contre les coupes budgétaires.
« Les initiateurs de cette manifestation ont été invités à modifier leur parcours, ce qu’ils ont refusé », font savoir les services de l’État. « Dès lors, au regard du risque évident de troubles à l’ordre public et de chevauchement des deux rassemblements, le préfet a interdit la manifestation annoncée le matin même. »
Des participants se sont néanmoins retrouvés sur place, entraînant des tensions et des affrontements avec les forces de l’ordre. L’équipe du député François Piquemal a dénoncé une « répression violente » et estimé que cette interdiction constituait « une atteinte indigne dans une démocratie ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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