Après un long combat juridique, les travaux de construction de la Tour Occitanie, premier gratte-ciel de Toulouse, peuvent officiellement débuter. Ce mardi 5 novembre, le Conseil d’État a rejeté le dernier recours, marquant ainsi la fin d’une bataille opposant promoteurs et associations locales.
Feu vert pour les travaux de la Tour d’Occitanie à Toulouse. En effet, ce mardi 5 novembre, le Conseil d’État a mis un terme aux batailles juridiques qui freinaient depuis plusieurs années le projet toulousain. En validant définitivement le permis de construire, la plus haute juridiction administrative permet enfin au promoteur, la Compagnie de Phalsbourg, de lancer les travaux de cette tour de 150 mètres dans le quartier de Matabiau.
Pour rappel, le projet de la Tour Occitanie a été lancé en 2017. Il a été immédiatement contesté par plusieurs associations locales. Jugé « disproportionné » et « polluant », ce gratte-ciel a suscité de vives oppositions, notamment de la part de France Nature Environnement et du collectif Non au gratte-ciel de Toulouse. Plusieurs recours en justice ont été déposés au fil des années, arguant des risques de sécurité, d’impact écologique et des conséquences pour les riverains.
En février 2024, la Cour administrative d’appel de Toulouse avait déjà confirmé la légalité du permis de construire. Mais les opposants, espérant faire annuler le projet, avaient porté l’affaire devant le Conseil d’État en avril, ultime recours que cette instance a jugé irrecevable ce mardi 5 novembre. Avec cette décision, plus aucun obstacle juridique ne s’oppose à la construction de la tour.
Pour les associations, la décision du Conseil d’État n’est pas la fin du débat car « très grande complexité du dossier et les zones d’ombres du permis de construire initial de la tour Occitanie ». Selon le collectif Non au gratte-ciel de Toulouse, « Nous n’avons pas changé d’avis ! Ce gratte-ciel serait une véritable “usine à gaz“ en étant à la fois une triple catastrophe environnementale, esthétique et financière avec un budget qui à terme devrait tutoyer le quart de milliard d’euros. »
Les opposants, prenant acte de la validation définitive du permis, ajoutent : « C’est pour cela, que nous lançons dès aujourd’hui un appel aux Toulousains pour qu’ils continuent à se mobiliser pacifiquement contre ce projet de gratte-ciel. Nous allons assurer un suivi des événements et la veille juridique, dont le futur probable permis de construire modificatif et ses caractéristiques. Une première réunion publique aura lieu très prochainement. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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Commentaires
RAYNAUD le 13/12/2024 à 10:40
Il y en a mare de ces pseudo-écolos, opposés à tout, déclinistes, qui font un contre-sens dramatique : il faut construire plus haut pour éviter l'étalement urbain calamiteux constaté sur l'agglomération toulousaine depuis 50 ans ; construire plus haut ne signifie pas sacrifier le confort des habitants, bien au contraire ; cela permet de libérer des surfaces pour de nombreux espaces verts, de proposer des transports en commun limitant ou supprimant la voiture en espace urbain (eh oui, il faut une certaine densité d'habitants pour justifier des transports en commun, c'est tellement évident...), etc... Réfléchissez avant de manifester pour satisfaire vos a priori dogmatiques !!