Le tribunal administratif de Toulouse rejette, mercredi 18 septembre, le recours des Amis de la Terre contre l’autorisation environnementale des Aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT), pour l’arrivée de la LGV. Cette décision permet la poursuite des travaux.
Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté, mercredi 18 septembre, le recours déposé par l’association Les amis de la Terre Midi-Pyrénées (ATMP) contre l’autorisation environnementale délivrée pour les Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT). L’association contestait un arrêté du préfet de la Haute-Garonne, signé le 9 février 2024, autorisant ces travaux, en invoquant des manquements liés à l’étude d’impact et à la protection des espèces protégées.
Dans sa décision, le tribunal a estimé que les arguments avancés par l’association ne soulèvent pas « un doute sérieux quant à la légalité de l’autorisation environnementale » et a donc rejeté la demande de suspension. Cette décision permet donc aux travaux de se poursuivre encombre.
La construction des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse est une étape essentielle pour renforcer les lignes ferroviaires régionales et préparer leur raccordement à la future ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux.
Dans un communiqué, la préfecture de Haute-Garonne s’est félicitée du jugement et a confirmé que les travaux vont continuer conformément aux prescriptions environnementales. « Par le biais d’une décision collégiale de trois magistrats, le tribunal a jugé qu’il n’existe pas de doute sérieux quant à la légalité de l’autorisation environnementale », soulignent les services de l’État. Le préfet Pierre-André Durand a salué « le travail approfondi mené par la SNCF pour garantir la protection de l’environnement ». La mise en service des AFNT est prévue pour 2032.
« SNCF Réseau reste mobilisé pour démontrer, de manière transparente, le plein respect de la réglementation environnementale qui a accompagné la forte volonté d’exemplarité dans la conception et la réalisation de ce chantier », écrit la société ferroviaire dans un autre communiqué. Cette dernière fait également part de « son engagement sans faille à mener à bien une opération majeure pour le territoire ».
Plusieurs élus favorables à la LGV Toulouse-Bordeaux se sont également exprimés. Parmi eux, Jean-Luc Moudenc. Le maire de la Ville rose rappelle « que relier Paris, Bordeaux et Toulouse en train grande vitesse est avant tout une nécessité écologique ». « Retarder le chantier (…) engendrerait, pour un projet 100% public, un surcoût très important chiffré entre 630 et 930 millions d’euros par SNCF Réseau », d’après la société du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires