Trois semaines après la rentrée scolaire, l’école maternelle Fleurance à Toulouse n’ouvrira pas ses portes aux élèves ce vendredi 27 septembre en raison d’une grève des enseignants. Le syndicat de la FSU-SNUipp 31 explique cette action.
La FSU-SNUipp 31 lance une nouvelle fois l’alerte. En effet, selon le syndicat des enseignants du premier degré en Haute-Garonne fait le constat suivant : trois semaines après la rentrée, de nombreuses classes du département se retrouvent toujours sans enseignant. Une situation qui pousse le syndicat et les enseignants de l’école maternelle Fleurance à Toulouse, concernée par l’absence de professeurs, à se mettre en grève ce vendredi 27 septembre.
La FSU-SNUipp 31 appelle ainsi les enseignants, AESH et parents, à se réunir à l’école maternelle Fleurance à Toulouse pour demander « des moyens pérennes pour accueillir les élèves ». Mais pourquoi ? Le syndicat rapporte que dans le premier degré en Haute-Garonne « ce sont 80 classes par jour en moyenne qui ne sont pas remplacées, soit plus de 1 800 élèves sans enseignants ». De plus, il souligne la pénurie d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), laissant « plusieurs milliers d’élèves sans accompagnement humain pour répondre à leurs besoins ».
Le syndicat critique également la gestion du ministère de l’Éducation nationale, estimant que l’absence de création de postes à la rentrée 2024 a aggravé une situation déjà tendue, alors que Nicole Belloubet, ministre démissionnaire avait assuré, à la rentrée, être « tout proche de notre objectif de couverture de 100% des besoins en enseignants ». La FSU-SNUipp 31 déplore notamment l’absence de remplacements pour les congés longs, les décharges de direction et les temps partiels, qui désorganisent le fonctionnement des écoles.
Le syndicat note tout de même une première avancée avec l’annonce du recrutement d’enseignants supplémentaires à partir de la liste complémentaire au 1er octobre prochain, mais précise que cela reste insuffisant : « ces recrutements resteront bien éloignés des besoins énormes de la Haute-Garonne dans le primaire ».
Le syndicat appelle donc à des mesures d’urgence pour pallier la pénurie de personnel enseignant et non enseignant, demandant la réouverture de la liste complémentaire et un recrutement à hauteur des besoins. La FSU-SNUipp 31 revendique ainsi « un service public d’éducation de qualité pour toutes et tous », en insistant sur la nécessité de revaloriser les métiers de l’éducation, sans contrepartie, et de garantir la formation des personnels.
La FSU-SNUipp 31 réclame donc un « plan d’urgence » pour rétablir des conditions d’enseignement décentes, alertant sur l’impact de ces carences sur les élèves et appelle à une rupture avec les « politiques d’austérité menées jusqu’ici ».
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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