Philippe Perrin, élu municipal et ancien spationaute, quitte la majorité de Jean-Luc Moudenc pour rejoindre l’opposition écologiste à Toulouse. Déçu par son manque de responsabilités environnementales, il annonce vouloir se consacrer à la défense de la biodiversité.
Le conseiller municipal Philippe Perrin quitte la majorité municipale de la Ville de Toulouse, dirigée par Jean-Luc Moudenc (ex-LR). Il rejoint le groupe d’opposition Toulouse écologiste et solidaire, présidé par Antoine Maurice. C’est ce dernier qui a annoncé la nouvelle en lui souhaitant « bienvenue » durant le conseil municipal de ce vendredi 20 septembre.
« L’écologie ne peut pas être de droite. C’est pour cela que souhaite utiliser mon dernier mandat pour œuvre pour l’urgence absolue : la défense de la biodiversité », déclare Philippe Perrin dans une publication sur le réseau social X, dans la foulée de l’annonce.
Philippe Perrin, 61 ans, est un ancien spationaute. Issu de la société civile, il s’est allié au camp de Jean-Luc Moudenc pour les élections municipales en 2020, dans l’espoir d’être élu en charge des questions environnementales. Il s’est finalement retrouvé délégué au vélo et à la voirie. Une casquette perdue en septembre 2021, après avoir été recadré par le maire à cause d’ « une parole trop ouverte ».
« Quand j’ai rencontré Jean-Luc Moudenc (un an avant les élections), c’était pour lui proposer un projet environnemental global. Et lui m’avait affirmé sa volonté d’agir face à l’urgence climatique. Il disait vouloir changer de politique et compter sur moi pour ce faire », se souvient Philippe Perrin, dans un entretien accordé au Journal Toulousain en septembre 2021, avant de perdre sa délégation au vélo et à la voirie.
« J’étais déçu dès le lendemain de l’élection de Jean-Luc Moudenc. J’ai fait la campagne municipale en 9ᵉ position. Et au premier conseil municipal, j’ai appris, en séance, que j’étais déclassé à la 23ᵉ place et que je ne serais donc pas adjoint au maire. J’ai également été informé que je devenais conseiller à la voirie et au vélo. Mon nom a servi durant la campagne, on m’a fait espérer des responsabilités environnementales, mais dès que la majorité a été mise en place, on m’a retiré mes prérogatives », raconte l’élu, qui assure avoir mené sa mission pour le vélo et la voirie « très sérieusement ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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