Toulouse : inquiétude de sureffectif au collège des Ponts Jumeaux

En travaux, le collège des Ponts Jumeaux va accueillir deux nouvelles classes d’ici 2024. Les parents d’élèves craignent que leurs enfants ne manquent de place.

La nouvelle n’est pas au goût des parents d’élèves. Le collège des Ponts Jumeaux, à Toulouse, va accueillir deux nouvelles classes dans les deux années à venir. La problématique : l’établissement est en chantier et manque d’espace.

Des travaux d’agrandissement et de restructuration sont actuellement en cours, et permettront à terme d’accueillir 480 élèves. Mais cette opération, financée par le Conseil départemental de Haute-Garonne à hauteur de sept millions d’euros, a pris du retard. Elle ne devrait s’achever qu’en 2025. En attendant, 382 collégiens étudient dans un établissement normalement prévu pour 300.

Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture d’une classe supplémentaire à la rentrée 2023, puis d’une autre en 2024, inquiète les associations de parents d’élèves. Plusieurs de leurs représentants ont été reçus ce jeudi 13 avril par l’Éducation nationale, qui a annoncé que des moyens supplémentaires seraient affectés au collège des Ponts Jumeaux. Mais les parents d’élèves préfèreraient une modification de la carte scolaire.

Pas assez d’espace dans la cour

Le comité de quartier des Sept-Deniers (CQ7D) s’est aussi saisi du sujet. « L’espace du collège va fortement diminuer en raison de l’implantation annoncée d’un algeco supplémentaire (quatre au lieu des trois prévus initialement pour les travaux) dans la cour de 780 m², déjà très étroite pour les 382 élèves actuels », alerte-t-il.

En effet, les travaux obligent plusieurs classes du collège des Ponts Jumeaux à déménager dans la cour. « La place dont ils disposeraient pendant les temps de pause méridienne et de récréation serait réduite à peau de chagrin, présentant des risques pour leur santé mentale et physique, leur sécurité et leurs apprentissages (trop peu d’espace pour se mouvoir, augmentation des phénomènes de violence, bruit, etc.) », dénonce le comité. En dehors des temps de pause, les inquiétudes concernent également la circulation dans les couloirs, ou le temps de service à la cantine.

« Cette extension a été décidée pour répondre aux souhaits des parents, du secteur de recrutement historique du collège, de rester affectés à Ponts Jumeaux », rappelle de son côté le Conseil départemental de Haute-Garonne.

Une solution avancée pour soulager les effectifs au collège des Ponts Jumeaux

Les parents d’élèves du collège et de trois écoles élémentaires du secteur (Sept Deniers, Amidonniers, Falguière), ainsi que le comité de quartier Sept Deniers, ont proposé une solution. Elle vise à répartir les enfants, sur la base du volontariat des parents, dans d’autres établissements.

Il s’agit d’une « désectorisation », explique Laurent Bunel, le président du CQ7D. Ainsi, les élèves actuellement en CM2 dans les écoles qui dépendent normalement du collège des Ponts Jumeaux pourraient aller dans un autre établissement à la rentrée 2023. Par exemple au collège Fermat, où une classe devrait normalement fermer. Une proposition qui a du sens pour le CQ7D, puisque « le lycée Fermat est le lycée de secteur, où iront de toute façon la plupart des collégiens ».

Ces propositions seront-elles suivies ? Cette semaine du 17 avril, le directeur académique des services départementaux de l’Éducation nationale (DASEN) va recevoir les associations de parents d’élèves des différents établissements concernés. Reste à savoir si ces discussions aboutiront.

William Bernecker