Installé depuis le 14 octobre sur le parking de Basso Cambo, à Toulouse, le cirque Zavatta Muller est visé par une procédure d’expulsion. Toulouse Métropole conteste la légalité de son installation, dénoncée par l’association PAZ. Le directeur du cirque défend sa position.
Le chapiteau du Grand Cirque Zavatta Muller s’est installé le 14 octobre sur le parking du centre commercial de Basso Cambo, à Toulouse. Une implantation qui suscite la colère de l’association de défense animale PAZ, qui accuse le cirque d’occuper le terrain sans autorisation et d’abriter de jeunes tigres, en infraction avec la loi de 2023.
Selon PAZ, le cirque, passé auparavant par Saint-Orens et Cugnaux, agit « très souvent hors la loi ». Dans un communiqué publié le 15 octobre, l’association affirme avoir alerté Toulouse Métropole, propriétaire du parking, sur cette occupation jugée illégale. Elle réclame la « plus grande fermeté » et souhaite que les animaux soient « placés dans un refuge ».
Le cirque Zavatta Muller assure disposer d’une autorisation délivrée par la galerie commerciale attenante. « Une partie du parking appartient à la Métropole, et l’autre à la galerie », se défend Alexandre Muller, directeur du cirque Zavatta Muller, contacté par Le Journal Toulousain. « Nous avons 25 semi-remorques. Le temps de tout mettre en place, ça ne se fait pas en cinq minutes. Quand les policiers sont venus, certains véhicules étaient effectivement sur la partie appartenant à la Métropole. Mais ce n’est plus le cas. »
La collectivité confirme qu’elle est bien propriétaire du parking concerné et conteste la légitimité de l’installation. Une procédure d’expulsion a donc été lancée.
Le directeur du cirque affirme avoir anticipé la situation : « Nous avons fait une demande auprès de la mairie de Toulouse en janvier, mais nous n’avons pas reçu de réponse. Si nous attendons une réponse de la mairie, notre entreprise est morte. Nous avons 3 000 euros de coûts par jour. »
Même installés sans autorisation, les circassiens ne relèvent pas d’une procédure de squat au sens juridique. L’expulsion d’un cirque installé sur un espace public dépend du tribunal administratif et non du judiciaire. La procédure pourrait être plus longue que la présence du cirque.
Malgré la polémique, Zavatta Muller prévoit de maintenir ses représentations. Elles sont prévues tous les jours à 15 heures, du samedi 18 au vendredi 31 octobre. L’équipe quittera ensuite les lieux le 3 novembre prochain.
De son côté, PAZ appelle à manifester le 25 octobre à 14 heures pour dénoncer cette nouvelle installation.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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