À Toulouse, un groupe d’opposition municipale dénonce une disparition des panneaux d’expressions libres en pleine période électorale. Une accusation que la mairie réfute, évoquant un renouvellement en cours du mobilier urbain.
À Toulouse, l’implantation des panneaux d’expression libre soulève des questions. Le groupe d’opposition municipale Alternative municipaliste citoyenne (AMC) accuse la mairie de réduire les espaces dédiés à la liberté d’expression.
« Les panneaux d’affichage libre sont en voie de disparition à Toulouse. Alors qu’ils sont un outil de communication essentiel pour les associations, les activités culturelles, la vie de quartier, et l’expression de la démocratie, la Mairie de Toulouse les fait disparaître sans les remplacer », accuse le groupe AMC. Plusieurs quartiers seraient concernés, dont Soupetard, Croix Daurade, Cité de l’Hers, Roseraie et les Pradettes.
Contactée par Le Journal Toulousain, la Mairie de Toulouse indique que 52 panneaux d’expression libre sont déployés sur son territoire et qu’ils sont en cours de remplacement.
« Le remplacement de 41 de ces panneaux par du matériel neuf est achevé pour 12 d’entre eux, en cours pour 22 et se terminera d’ici 15 jours. (…) Les 7 derniers panneaux attendent les autorisations administratives nécessaires », explique la municipalité. « Le reste de ce mobilier urbain, soit 11 panneaux, est en attente d’une nouvelle implantation. »
L’espace mis à disposition par les municipalités est régi par le Code de l’environnement et dépend du nombre d’habitants. La mairie de Toulouse précise que la surface totale dédiée à l’affichage libre dépasse les exigences légales, avec 315 m² contre les 257 m² requis.
Le groupe AMC questionne le timing de ces opérations, coïncidant avec la campagne électorale en cours : « Nous sommes à moins de trois semaines des élections européennes. Comment expliquer la soudaine disparition des principaux supports d’expression politique ? »
« Aux Pradettes, le panneau a disparu depuis plusieurs mois après une protestation contre un projet urbain », note Agathe Roby, conseillère municipale LFI. « La municipalité est très opaque sur sa manière de faire. » Dans certains cas, les nouveaux panneaux seraient « plus petits », et « moins visibles ». Il y aurait donc un problème de répartition des surfaces dédiées à l’affichage.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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