Taxis de Toulouse en grève : une journée de manifestation ce mardi

Ce mardi 26 novembre, Toulouse va à nouveau être le théâtre de manifestation ; cette fois-ci, ce sont les taxis qui se mettent en grève. Les syndicats de taxis donnent rendez-vous aux manifestants dès 6h30 sur les allées Jean Jaurès avant d’effectuer d’autres actions symboliques, qui n’ont pas été précisées pour le moment.

Les différents corps de métiers sont en effervescence depuis plusieurs semaines. Après les chauffeurs VTC, les agriculteurs, ou encore les agents du Conseil départemental de la Haute-Garonne… Les mobilisations se poursuivent. En effet, ce mardi 26 novembre, les taxis de Toulouse se mettent en grève et organisent une manifestation sur les allées Jean Jaurès. Cette action a pour objectif de protester contre une convention nationale qu’ils jugent désastreuse pour leur avenir.

Les taxis en colère se mettent en grève

L’appel à la mobilisation rassemble les forces des syndicats de la Haute-Garonne : l’Organisation Syndicale des Taxis 31 (OST31), anciennement UNT31, représentée par son président Philippe Durand, et le Syndicat des Artisans Taxis 31 (SAT31), dirigé par Élise Dufrenne. Stéphane Abeilhou, porte-parole de l’OST31, explique alors l’unité exceptionnelle entre ces entités : « Nos syndicats départementaux ont convergé leurs talents pour défendre notre situation. Nous sommes face à une urgence absolue pour préserver nos entreprises. »

Au cœur de la colère des taxis, la nouvelle convention 2025-2029 proposée par la CNAM (Caisse nationale de l’Assurance Maladie). Philippe Durand précise : « Cette convention met en péril nos entreprises, notamment dans le domaine du transport sanitaire, en nous imposant des conditions intenables. Si elle passe, c’est la faillite assurée pour des milliers de professionnels. »

Le syndicat estime que la réforme pourrait entraîner la suppression de 30 000 emplois dans le secteur, une catastrophe économique et sociale dénoncée par Élise Dufrenne : « On veut nous faire travailler avec une rentabilité en chute libre, à moins de 45%. Cela menace non seulement nos entreprises, mais aussi l’accès aux soins pour les patients dépendants des transports sanitaires. » Elle insiste sur l’importance de cette mobilisation : « C’est notre avenir qui est en jeu. Si nous n’agissons pas maintenant, il sera trop tard. Nous devons être entendus pour sauver notre métier. »

Une manifestation à Toulouse ce mardi

Ainsi, face à cette situation, les syndicats ont rendez-vous à la CNAM ce lundi 25 novembre, afin d’en rencontrer les responsables. « Suivant l’étendue de propositions que nos fédérations vont faire, et suivant la réponse d’un discours à l’issue de cette réunion, nous avons déposé un prix de grève pour mardi en commun avec la SAT31. » Ainsi, dès 6h30, les taxis en grève ont rendez-vous sur les allées Jean Jaurès à Toulouse en guise de manifestation. Ils y organiseront alors une prise de paroles vers 7h30. Les syndicats prévoient ensuite de se diriger vers les cliniques et les centres de soins « pour faire des barrages ». Cependant, les représentants des taxis restent discrets sur les détails, évoquant « des actions croissantes si nos revendications ne sont pas entendues ».

Stéphane Abeilhou conclut sur un appel à l’union : « Même ceux qui pensent ne pas être concernés le seront à terme. C’est un combat collectif pour préserver nos emplois et éviter que notre marché ne parte entre d’autres mains. » Les taxis toulousains espèrent une forte mobilisation ce mardi pour envoyer un signal clair aux décideurs : leur profession ne se laissera pas sacrifier.