Il y a bientôt 13 ans de cela, Soly-Ange Deschamps donnait naissance à l’Arche de Noé, un refuge pour animaux installé au cœur de sa maison. Aujourd’hui, plus de 200 animaux y cohabitent. À la barre de cette arche, une femme au grand cœur avec un parcours hors du commun. Portrait d’une battante du quotidien, qui a mené une vie bien remplie.
“La petite fille que j’étais serait fière d’elle si elle me voyait aujourd’hui“, glisse Soly-Ange Deschamps, tout sourire, un perroquet perché sur chaque épaule. Pourtant, la vie ne l’a pas épargnée. “Mon père buvait beaucoup, il frappait ma mère. Je me réfugiais alors avec les animaux, ils m’ont sauvé la vie, sans aucun doute“, confie celle qui est surnommée la “Brigitte Bardot du Sud-Ouest”.
Avant de se remémorer : “Je ne me suis pas laissée abattre pour autant, j’ai travaillé dur. Par le passé, j’ai dû passer des nuits à même le sol, sans chauffage. Avec mon mari, on se blottissait contre un berger allemand. Mais cela nous importait peu, puisque nous étions heureux“. En 2013, elle décide de créer l’Arche de Noé, un refuge pour animaux au sein même de son domicile. Aujourd’hui, ils sont plus de 200 pensionnaires à vivre sous son toit. Daims, perroquets, ou encore alpagas… Tous y sont les bienvenus.
“Recueillir tant d’animaux demande énormément de formalité. Il faut qu’ils soient tous bagués, pucés, les permis de capacité… C’est beaucoup de frais“, déplore la dame de 82 ans. Des dépenses qui s’ajoutent aux 2 000 euros mensuels nécessaires à l’alimentation de l’ensemble des animaux. Consciente qu’elle ne pourra pas éternellement veiller sur eux, elle a déjà tout planifié. “Avec Brigitte Bardot, nous avons trouvé quelqu’un qui s’est porté volontaire pour récupérer l’ensemble de mes animaux. Je lui donnerai aussi l’argent qu’il y a dans le compte de l’Arche de Noé, même s’il y en a peu au vu des rares donateurs dont dispose mon association“.
En plus de son refuge, Soly-Ange poursuit ses activités de magnétiseuse. Elle navigue entre ses trois cabinets, situés à Toulouse, Bordeaux et Biarritz. Partie avec peu, l’octogénaire aura roulé sa bosse. “Plus je connais les gens et plus j’aime les animaux, ça n’a rien à voir. Ils méritent vraiment que l’on s’occupe d’eux“, conclut elle, tout en caressant son fidèle compagnon à quatre pattes.
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