Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a tenu à faire un bilan de l’action municipale depuis 2014 en matière de sécurité lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a également annoncé de nouvelles actions d’ici la fin de son mandat.
Comme il est de tradition, Jean-Luc Moudenc, le maire de la Ville de Toulouse, s’est plié à l’exercice de la conférence de presse de rentrée en ce début du mois de septembre. Conférence lors de laquelle il est longuement revenu sur l’action municipale en matière de sécurité ces dix dernières années, après avoir fait état d’un « été assez apaisé » dans la Ville rose. « Les rassemblements festifs, comme la Fête nationale, se sont déroulés dans le calme. Il n’y a pas eu beaucoup de rodéos urbains. Et si quelques refus d’obtempérer ont été relevés, le fait est que nos rues et places sont plus sûres. Ce qui, pour nous, constitue un encouragement à continuer notre action et non pas une raison à baisser la garde », juge l’élu qui a « fait de la sécurité des Toulousains une priorité depuis 10 ans ».
Et cela a payé, selon lui. « Quand on fait le bilan, la tranquillité des Toulousains progresse. Et ce, parce que nous avons déployé des moyens de manière continue, cohérente et avec la philosophie d’aller jusqu’au bout de tout ce que les textes balisant les compétences et domaines d’action de la police municipale pouvaient nous autoriser ».
Le maire se félicite ainsi d’avoir « des agents plus nombreux, mieux formés et mieux équipés » qu’il y a 10 ans. Il rappelle, notamment, qu’il a pris la décision d’armer la police municipale 24h/24 et 7j/7, qu’il a déployé des caméras-piétons « pour permettre aux policiers municipaux d’aller dans des situations difficiles avec plus d’assurance », qu’il a acquis des véhicules, des équipements radio « plus modernisés », mais aussi des pistolets à impulsion électrique et également 25 lanceurs de balles de défense qui seront « déployés progressivement ». « Nous avons doté nos agents d’outils adaptés qu’ils n’avaient pas », appuie Jean-Luc Moudenc.
Du côté de la vidéosurveillance, la Ville de Toulouse compte désormais 639 caméras, contre 21 en 2014, et dont les images font l’objet de 2000 réquisitions par an pour résoudre des enquêtes policières. Il est prévu que leur nombre grimpe à 700 en 2026. Les policiers municipaux, actuellement 390, passeront, eux, à 430. Ils n’étaient que 165 en 2014. « Nous avons ainsi concrétisé l’engagement que nous avions pris en 2020 ; celui de doubler le nombre de patrouilles dans les quartiers », se félicite le maire avant d’ajouter : « En 2013, il n’y en avait aucune. Dix ans plus tard, on en recense 12 500 ». Pour lui, cela a permis « d’apaiser certains endroits comme la cité de la Gloire, Arnaud Bernard ou Amouroux ».
Rentrée scolaire oblige, Jean-Luc Moudenc est également revenu sur les mesures de sécurité déployées aux abords des groupes scolaires de la Ville rose et dans l’enceinte de ceux-ci. Concernant le premier point, la limitation de vitesse a été passée à 30 km/h dans toutes les rues qui desservent une école et 20 “rues scolaires”, voies fermées à la circulation au moment des entrées et des sorties de classes, ont été mises en place. Et, comme l’a indiqué le maire, une dizaine de nouvelles sont actuellement à l’étude.
Pour ce qui est de la sécurisation dans les écoles, plusieurs actions sont prévues afin « d’éviter les intrusions ». « Nous diligentons, à partir de ce mois, des diagnostics systématiques dans chacune de nos 212 écoles dans le but de dresser un état des lieux précis et adapté sur les besoins de renforcement des mesures de sécurité. À la fin de l’année, nous aurons une photo de ces besoins et pourrons alors enclencher les projets de renforcement de la sécurité », révèle-t-il. Comme annoncé quelques jours avant la rentrée scolaire, un système d’alerte interne relié aux services d’urgence et des balises d’alerte reliées aux services de la police nationale vont aussi être déployés dans l’ensemble des écoles de Toulouse d’ici fin 2024. Ce qui sera complété par un réseau de télésurveillance. « D’ici 2026, chaque école en sera équipée pour détecter en temps réel les intrusions ou anomalies », annonce Jean-Luc Moudenc.
Ce n’est pas les seuls projets en matière de sécurité prévus par la Mairie. En effet, celle-ci souhaite généraliser l’intégration de la police municipale 24h/24 dans tous les quartiers, y compris les plus sensibles, de la ville. « Je viens de proposer au préfet de supprimer la zone d’intervention restreinte de la police municipale qui s’applique à Empalot ainsi qu’aux Izards. L’idée est que, au lieu d’arrêter l’intervention des agents à 18h, nous puissions avoir, comme dans tous les autres quartiers, une mobilisation 24h/24 », précise l’élu qui milite, par ailleurs, pour « une extension des attributions de la police municipale ». « Elle doit pouvoir agir davantage pour enrayer les trafics. Et ainsi, de lui donner le droit de procéder à des contrôles d’identité, de saisir l’objet qui a servi à commettre une infraction et de verbaliser », détaille Jean-Luc Moudenc qui attend la formation du nouveau gouvernement pour remettre ce sujet sur la table.
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