La Mairie de Toulouse surveille la prolifération et régule la population de plusieurs espèces considérées comme nuisibles, tels que les moustiques, certains rongeurs ou oiseaux. Voici comment.
Certaines sont dangereuses, d’autres provoquent des nuisances dans l’environnement urbain. De nombreuses espèces animales sont sous surveillance dans la Ville rose. Pour lutter contre la prolifération de ces nuisibles, la Mairie de Toulouse a mis de nombreux dispositifs en place afin de réguler leurs populations.
La plupart de ces opérations ont lieu dans l’espace public, par exemple pour limiter le nombre de pigeons sur les places ou de rats dans les rues. Mais certaines peuvent avoir lieu au domicile des particuliers : la municipalité propose en effet des prestations de désinsectisation pour les personnes disposant de revenus modestes.
Pour chasser les rats des quartiers toulousains et des berges de la Garonne, la Mairie a plusieurs méthodes. « Chaque jour, les égouts pluviaux et des eaux usées, les jardins et espaces verts, les berges des cours d’eau ou des canaux, sont vérifiés », indique-t-elle. Si les agents découvrent des rongeurs, ils placent alors des appâts empoisonnés. Ceux-ci sont insérés dans des boîtes prévues à cet effet pour éviter d’être mangés par d’autres animaux.
Mais depuis 2021, la Mairie de Toulouse utilise une nouvelle technique contre ces nuisibles, plus écologique que l’utilisation de produits chimiques. Il s’agit de la dératisation par furet, un prédateur naturel du rat. Les putois sont lâchés dans les galeries où ils font fuir les rongeurs, qui sont ensuite capturés par des pièges placés à la sortie. Cette méthode a un autre avantage : l’odeur persistante des furets dissuade les rats de réinvestir les lieux.
Un autre animal domestique est utilisé par la Ville, cette fois pour effrayer les étourneaux. Ces oiseaux se déplacent en colonies de milliers d’individus. « Les importantes quantités de fientes produites salissent l’espace public, les balcons, le mobilier urbain et les voitures », explique la Mairie. Pour leur faire peur, elle recourt à une technique de fauconnerie : l’effarouchement. Il s’agit de « modifier le trajet migratoire […] des oiseaux indésirables, […] grâce à une simulation de vol de chasse des faucons, dissuasive et source d’inconfort pour les étourneaux », détaille le fauconnier Jean-Marie Magnien, des “Effaroucheurs du Ciel”.
Cette technique peut aussi fonctionner sur les pigeons, mais la Mairie de Toulouse a ses propres dispositifs pour limiter la prolifération de ces nuisibles. « Chaque année, en moyenne, 1 500 pigeons sont stérilisés », indique-t-elle. Pour cela elle utilise deux méthodes. La première consiste à capturer l’oiseau, à l’aide d’un filet ou d’une volière, puis à le stériliser chirurgicalement sous anesthésie. La municipalité installe également des pigeonniers contraceptifs, qui permettent de stériliser une partie des œufs. « La première couvée de chaque couple est préservée. En revanche, les œufs suivants font l’objet d’une manipulation qui stoppe le développement embryonnaire. Ils sont laissés en place ou remplacés par des œufs factices pour éviter que les oiseaux ne désertent l’endroit. Ainsi, les couples installés dans ces pigeonniers n’amènent à terme qu’une couvée par an au lieu de trois à six », précise-t-elle.
La Mairie de Toulouse œuvre particulièrement contre certaines de ces espèces nuisibles car elles sont dangereuses. C’est le cas des moustiques et notamment des moustiques tigres, qui peuvent véhiculer des maladies graves. « Au total, 65 sites font l’objet d’une surveillance accrue et de traitements de façon préventive ou curative par les agents municipaux », ajoute la Mairie. Ainsi, les personnels municipaux recherchent dans l’espace public des foyers potentiels de larves de moustiques. Les parcs, jardins, terrains de sports et cimetières font l’objet d’une attention particulière. Ces lieux peuvent être asséchés si nécessaire, afin d’éviter que les insectes ne pondent dans l’eau stagnante. Et si des larves sont identifiées, elles sont éradiquées.
En prévention de ces nuisibles, la Mairie de Toulouse installe aussi des moustiquaires, des climatiseurs et des nichoirs à chauve-souris dans certains équipements, comme les crèches. Elle positionne également différents types de pièges dans les lieux publics.
Mais l’invasion peut aussi avoir lieu à l’intérieur du domicile. Puces, blattes, punaises de lit … Contre ces nuisibles, la Mairie de Toulouse propose un service pour ceux qui n’ont pas les moyens de payer certains prestataires privés. « Les interventions de désinfection et de désinsectisation du service “Animal dans la ville” sont réservées aux titulaires des minima sociaux et aux ménages dont le revenu mensuel brut est inférieur ou égal au SMIC, sur présentation d’un justificatif », précise la municipalité. Elles ne sont pour autant pas gratuites : les tarifs vont de 35 € pour une opération anti blattes dans un T2/T3, à 260 € pour se débarrasser de punaises de lit dans un T4/T5.
Contacts à la Mairie de Toulouse en cas d’invasion ou de détection de nuisibles : service de l’Animal dans la ville (05 61 22 23 43), direction des Jardins et Espaces verts (05 62 27 48 48).
William Bernecker
Commentaires
Dedieu martine le 15/02/2025 à 09:13
Je suis envahi par les rats. Depuis un an j’ai fait intervenir des professionnels pour une facture de 2012 euros. Mais comme mes voisins ne font rien, les rats reviennent chez moi. Je n’ai pas les moyens de payer une autre dératisation
Pouvez-vous obliger les gens à dératiser chez eux ou au moins leur faire nettoyer leur environnement
Salutations