Le budget mobilisé pour le nouveau spectacle des Machines à Toulouse a été dévoilé. Voici à combien il s’élève.
Dans quelques semaines, Astérion le Minotaure, Ariane la Grande Araignée et Lilith la Gardienne des Ténèbres vont investir les rues de l’hypercentre de Toulouse. Ces colosses de bois et d’acier seront effectivement les vedettes de “La Porte des Ténèbres”, second opus de l’opéra urbain de la Cie La Machine. Un tout nouveau spectacle qui aura lieu les vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 octobre prochains, soit six ans après “Le Gardien du Temple”. Le premier volet, qui avait rassemblé 900 000 personnes s’était effectivement tenu en 2018. Succès que la Cie La Machine et la Métropole de Toulouse ont donc voulu réitérer.
Pour mettre sur pied cette suite, la collectivité avait annoncé, l’année dernière, qu’elle « reconduirait les crédits qu’elle avait mobilisés » lors du premier spectacle. Ceux-ci s’élevaient à 2 millions d’euros. Mais finalement, la collectivité va investir « 4,7 millions d’euros sur l’ensemble des frais », indique Francis Grass, vice-président en charge de la culture. « Il y a évidemment des frais qui sont liés à la production artistique, mais aussi à l’aménagement en ville », précise l’élu qui cite notamment les aires de stationnement éphémères pour les vélos qui vont être créées au niveau des points de filtrage du spectacle.
La sécurité représente également une importante partie de ce montant, précisément « 40% », révèle Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole. Il explique : « Avec le contexte que nous connaissons et le durcissement des exigences de l’État en la matière, la part de la sécurité dans le budget des événements d’ampleur, qu’ils soient culturels ou sportifs, n’a cessé de croître ces dernières années. Cela a pris une dimension incroyable. On s’en passerait bien. Mais, en même temps, lorsque l’on provoque l’afflux de tant de personnes, on est bien obligé de garantir la sécurité et donc de ne pas mégotter ».
Afin de financer une partie du spectacle, la Métropole de Toulouse avait décidé de lancer un appel au mécénat. Une première pour un tel projet. « En cela, nous sommes en résonance avec le tissu économique local qui attend cette deuxième édition avec impatience. Les commerçants et hôteliers y voient, à juste titre, un coup de projecteur momentané sur notre ville. Les touristes et les visiteurs vont alors affluer. Pour toutes ces raisons, les retombées économiques vont être importantes. Il est donc logique que les entreprises participent financièrement », estimait Jean-Luc Moudenc lors d’une conférence l’année dernière.
Et certaines ont répondu présentes. « Nous avons, à ce jour, obtenu autour des 150 000 € », informe Francis Grass. « Le mécénat, ce n’est pas seulement de l’argent, mais aussi un sentiment d’être acteurs du spectacle pour les entreprises qui ont contribué et, notamment, celles qui sont intervenues sur les sujets d’accessibilité des personnes porteuses de handicap », considère l’élu. Et si certaines n’avaient pas encore eu l’occasion d’investir dans ce spectacle, mais souhaiteraient le faire aujourd’hui, c’est toujours possible. « Nous sommes encore ouverts à d’autres mécènes », confirme le vice-président en charge de la culture.
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