Ce mardi 6 mai, la construction de la résidence des Herbes Folles démarre officiellement dans le secteur de Bonnefoy. Une initiative inédit où « participatif » et « populaire » sont les maître-mots.
C’est un tournant inédit dans l’histoire urbaine de Toulouse : pour la première fois à une telle échelle, une résidence mêlant logements sociaux et habitat participatif va voir le jour. Une initiative portée par le Comité ouvrier du logement (COL).
Lauréat de l’appel à projets Dessine-moi Toulouse, cette résidence baptisée Herbes Folles a un objectif affiché : préserver l’esprit populaire du quartier, éviter la gentrification, et garantir une mixité sociale réelle, grâce à des dispositifs tels que le Bail réel solidaire ou la location-vente via la SCIAPP (société civile d’accession progressive à la propriété). Le slogan affiché résume l’esprit du projet : « Acheter sans emprunter ». « On ne s’attendait pas forcément à ce que le projet soit retenu, alors aujourd’hui, c’est une vraie satisfaction. Nous étions face à des concurrents avec davantage de budget », se réjouit Imed Robbana, directeur général du COL.
Le projet comprend trois bâtiments – Rosa Verda, l’Atelier et Côté Parc – qui accueilleront une soixantaine de logements. Un habitat participatif pensé autour d’espaces mutualisés : jardin partagé, buanderie commune, salle polyvalente… « 80% des logements ont déjà été réservés », se félicite Imed Robbana.
Mais Les Herbes Folles, c’est aussi un petit quartier qui travaille et crée. Trois pôles – culturel, environnemental et audiovisuel – accueilleront une dizaine de structures prêtes à s’y installer. Parmi elles, La Forêt Électrique, futur cinéma indépendant, qui a conjointement participé à l’appel d’offres, y voyant une belle opportunité : « Nos projets étaient alignés avec notre philosophie. On reconvertit d’anciens ateliers de menuiserie, transformés en espaces de projections et d’ateliers de films. Ça nous apporte un grand espace dans un projet qui fait sens », commente Agnes Salon, directrice du futur établissement.
Préserver les bâtiments existants a en effet été une priorité pour limiter l’impact écologique. Pensé en dialogue avec l’association de quartier, Les Herbes Folles vise à enrichir le tissu local sans l’écraser. « On voulait que le projet ne dérange pas le reste du quartier, qu’il reste dans son jus sans y apporter trop de modifications », souligne Imed Robbana.
La résidence bénéficie ainsi du label “Engagés pour la qualité du logement de demain”, délivré par le ministère de la Culture. Elle est soutenue par Toulouse Métropole et l’État, qui y investissent 845 000 euros.Les premiers habitants sont attendus d’ici fin 2026.
Hicham Bennis
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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