Au lendemain du premier tour des élections législatives, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, a pris position contre la montée des extrêmes politiques. Refusant de donner une consigne de vote, il alerte cependant sur les candidats du Rassemblement national et ceux de La France insoumise, présents au second tour.
Au lendemain du premier tour des élections législatives, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, a exprimé sa position sur les résultats. Il déclare ainsi : « Les résultats des élections législatives, comme je le pensais au lendemain du scrutin européen, ont confirmé les choix de rupture d’une majorité de nos concitoyens. Angoisses et colères de tous ordres ont prévalu, au profit de ceux qui, d’un côté comme de l’autre, se sont contentés de proférer des slogans faciles et d’avancer des solutions aussi simplistes que dangereuses et intenables. »
Dans sa prise de parole, le maire toulousain critique d’abord sévèrement les partis politiques traditionnels : « Quand donc les partis politiques, de droite, de gauche et du centre, qui ont gouverné la France ou la gouvernent encore à cette heure, auront-ils le courage et l’audace de s’attaquer aux vrais problèmes de notre pays et des Français ? Et de proposer enfin des solutions fortes, solides, finançables ? »
Il évoque également le dilemme auquel seront confrontés de nombreux électeurs lors du second tour, où le choix se réduira souvent à deux bulletins de l’extrême droite ou du Nouveau front populaire, dont potentiellement un candidat LFI. Le maire toulousain explique : « Dimanche prochain, dans certains cas, le second tour sera très frustrant pour beaucoup d’électeurs, lorsqu’il n’y aura que deux bulletins de vote, celui du Rassemblement National et celui de la France Insoumise. Je ne peux que partager leur désarroi. »
Face aux pressions pour donner des consignes de vote, Jean-Luc Moudenc a pris une position ferme : « Je ne pense pas qu’il y ait de bons extrémistes et de mauvais extrémistes. Ma conviction c’est que l’extrémisme, qu’il soit de gauche ou de droite, est toujours foncièrement dangereux. »
Il insiste alors sur son engagement envers tous les Toulousains, indépendamment de leurs affiliations politiques, et refuse de se laisser influencer par les pressions extérieures : « Maire de Toulouse, n’appartenant plus à une formation politique depuis 2022, mon rôle est d’agir pour les Toulousains, de les protéger, de les défendre, de travailler à la réalisation de projets pour améliorer leur vie quotidienne. De les rassembler aussi. C’est cela qu’ils attendent de moi, pas autre chose. »
L’édile conclut alors en soulignant sa détermination à continuer son travail, malgré les défis politiques nationaux : « C’est donc ce que je fais. Inlassablement. Imperturbablement. Quel que soit le contexte de la politique nationale. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires