Ce jeudi 16 janvier, les AESH de Toulouse sont en grève afin de manifester contre la précarité de leur métier. Un rassemblement et une manifestation sont prévus ce matin depuis la Bourse du Travail, place Saint-Sernin dès 10h. Voici ce qu’ils revendiquent.
Les AESH sont en grève ce jeudi 16 janvier à Toulouse, à cause de leurs mauvaises conditions de travail et du manque de reconnaissance auxquels ils font face au quotidien vis-à-vis de leur rôle dans l’éducation. En effet, les accompagnants des élèves en situation de handicap sont cantonnés dans une situation qu’ils jugent précaire. Dans un communiqué, l’intersyndicale, regroupant la FSU 31, Sud Éducation 31 et la CGT Éduc’action 31, déclare : « Alors que l’Éducation nationale s’apprête à accueillir un ou une sixième ministre en l’espace de deux ans, de nombreux personnels attendent toujours des engagements forts pour améliorer leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle. C’est le cas des AESH. »
Les syndicats expliquent alors que, depuis plusieurs années, les AESH vivent dans l’incertitude, surtout à cause des « temps incomplets imposés » qui les maintiennent souvent « sous le seuil de pauvreté ». De plus, avec la création des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés), leur situation s’est détériorée. Cela s’explique notamment par « une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus complexes… Et ce, sans qu’il n’ait été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement. »
Les syndicats critiquent aussi des « décisions injustes » qui nuisent aux droits des AESH, comme la gestion des « jours de fractionnement », l’ « indemnisation des déplacements », et le manque de soutien pour les « temps d’activités connexes » et la « formation ». Ces conditions, jugées « inacceptables », renforcent le sentiment de mépris et d’invisibilité que ressentent les professionnels, malgré leur rôle essentiel auprès des élèves en situation de handicap.
Une autre mesure récemment prise par le ministère a également provoqué la colère des AESH : l’aide durant la pause déjeuner, qui était censée résoudre le problème des temps incomplets, « a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus ». Cette mesure, au lieu d’aider, a aggravé la situation en ne répondant pas aux besoins de ces travailleurs.
Face à toutes ces difficultés, les syndicats organisent cette grève pour demander un grand changement. Ils souhaitent « la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B » pour reconnaître officiellement le travail des AESH et « une augmentation importante des salaires tout au long de leur carrière ». Ils demandent aussi que « le temps plein » soit reconnu sur la base d’un accompagnement de 24 heures par élève, sans tâches supplémentaires pendant le temps périscolaire, et soulignent la nécessité d’un « recrutement d’AESH proportionnel aux besoins » pour alléger leur charge de travail.
Ainsi, les AESH organisent une journée de mouvement sur Toulouse ce jeudi 16 janvier. Un rassemblement est prévu devant la Bourse du Travail, place Saint-Sernin dès 10h. Puis, la manifestation s’élancera ensuite dans les rues de la Ville rose dès 11h30.
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