Une pétition lancée par le collectif Axe vert de La Ramée, demandant l’abandon du projet de Toulouse Métropole de construire un nouveau contournement routier à l’Ouest de Toulouse, a déjà récolté plus de 3 000 signatures.
Les signes d’oppositions se multiplient. Le collectif Axe vert de La Ramée, qui milite pour des transports respectueux de l’environnement en faveur des habitants du Sud-Ouest de Toulouse, a lancé, en mai dernier, une pétition pour s’opposer au projet de construction d’un nouveau contournement de la ville, du côté Ouest. Le document, disponible en ligne, compte aujourd’hui plus de 3 000 signataires.
Le projet de création d’un grand contournement à l’Ouest et au Sud-Ouest de Toulouse, porté par Toulouse Métropole, a pour objectif de diminuer les embouteillages et le trafic du périphérique, entre le péage au Nord et l’échangeur de Langlade. Cette “seconde rocade” relierait l’autoroute A64 au Sud et l’A62 au Nord, en empruntant notamment l’actuelle rocade Arc-en-Ciel puis la Voie Lactée de Blagnac. Elle nécessite la construction de nouvelles infrastructures routières.
Selon le collectif Axe vert de La Ramée, la création de ce nouvel axe routier est un non-sens. D’abord, parce qu’il « dénature, au sens propre, la philosophie de la mise en place d’une Zone à faibles émissions (ZFE) », en proposant une nouvelle voie de circulation aux automobilistes et aux poids lourds à la frontière de celle-ci.
De plus, ce projet « engendrerait la destruction d’espaces agricoles, de zones humides et boisées bordant des parcs à la biodiversité riche, ce qui serait incohérent avec l’objectif national de Zéro artificialisation nette (ZAN) des sols pour tout projet urbain », explique le collectif, en citant notamment une partie des parcs de La Ramée et de Bazardens. Enfin, la nouvelle rocade « augmenterait les nuisances pour les riverains », « dégraderait le cadre de vie » et serait très coûteuse « pour une utilité contestable », poursuit-il.
Sur ce dernier argument économique, le collectif soutient que les 120 millions qui devraient être dédiés à la construction d’une portion de huit kilomètres du contournement Ouest de Toulouse (nommé BUCSM1), pourraient servir à la construction « d’environ 800 kilomètres de pistes cyclables ». Les opposants demandent alors à Toulouse Métropole de se concentrer sur les modes de transports écologiques, comme le réseau de bus, l’étoile ferroviaire ou encore les pistes cyclables en périphérie de la ville.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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