Astérion le Minotaure, Ariane la Grande Araignée et la Gardienne des Ténèbres, vont investir Toulouse pour un nouveau spectacle des machines, ces vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 octobre. Quelques semaines avant sa première représentation dans les rues de la Ville rose, l’histoire de cet opéra urbain de la Cie La Machine a enfin été dévoilée.
À quelques semaines de sa première représentation, “La Porte des Ténèbres” se dévoile un peu plus. Pour rappel, le nouveau spectacle de la Cie La Machine aura lieu dans les rues du centre-ville de Toulouse ces vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 octobre, soit six ans après le premier opus “Le Gardien du Temple” qui avait eu un succès indéniable en réunissant 900 000 personnes. Le directeur de la compagnie, François Delarozière, avait déjà indiqué qu’Astérion le Minotaure serait le personnage principal de cet « opéra urbain » qui mêlera machines et musique. Puis, il avait annoncé la présence de deux autres « titans » : Ariane la Grande Araignée et, surtout, la Gardienne des Ténèbres, prénommée Lilith. Cette dernière, au buste d’apparence humaine et au corps de scorpion, a fait son apparition pour la première fois au festival de métal Hellfest au mois de juin dernier. La machine rejoindra donc la Ville rose pour « une grande fête », dont François Delarozière a enfin révélé l’histoire.
« Astérion et Ariane ont un mauvais pressentiment qui va les pousser à se rapprocher du centre-ville. Mais La Gardienne des Ténèbres, une Cerbère des portes de l’enfer et disciple d’Hadès, va, avec l’aide de celui-ci, jeter un charme sur le Minotaure. Ce qui sera assez simple puisqu’Astérion va voir en elle un être rejeté par les Hommes, comme lui l’a été. Il va alors tomber éperdument amoureux d’elle et lui ouvre les portes de la ville. Un acte inquiétant puisque Lilith est là pour récupérer des âmes damnées et créer une immense porte des ténèbres pour agrandir l’armée d’Hadès », raconte le directeur de la compagnie. Mais, que tout le monde se rassure, Ariane sera là pour sortir Astérion de sa torpeur. « Comme lorsqu’elle a offert des ailes à Astérion pour lui permettre de sortir du labyrinthe en 2018, elle va agir pour empêcher Lilith de mener à bien sa tâche », indique François Delarozière qui, toutefois, « ne dévoilera pas l’issue du spectacle pour garder un peu de suspense ».
Pour connaître la fin de l’histoire, rendez-vous donc dans l’hypercentre de Toulouse les 25, 26 et 27 octobre. Sans préciser le parcours de ce spectacle itinérant, François Delarozière a, pour autant, donné quelques indices sur les lieux où se rendront les machines. « Tout va se passer dans l’hypercentre, entre Saint-Sernin, les berges de la Garonne, Saint-Pierre, la Daurade, l’Hôtel-Dieu, le Pont-Neuf jusqu’au Salin et le Capitole », détaille-t-il. Le tracé du spectacle sera divulgué dans un livret qui sera diffusé numériquement « d’ici dix jours » et distribué dans le centre-ville lors des trois jours de spectacle. Mais attention, « il n’y sera pas indiqué les noms des rues, seulement les zones où vont se passer les scènes avec des horaires de départ », révèle François Delarozière qui ajoute : « Il y en aura trois différentes par jour, soit neuf réveils des machines en trois jours, et aussi une petite surprise ». « La première représentation de la journée aura lieu à 10 ou 11 heures et la dernière pourra se terminer à 20h30, 21h ou 22h », annonce le directeur de la compagnie.
Avec ce second opus, la Cie La Machine et la Ville de Toulouse espèrent faire aussi bien qu’en 2018 en termes d’affluence. « Sans doute, allons nous rester sur le même visitorat (900 000 personnes) », estime François Delarozière, tout comme la Municipalité, qui s’est même préparée à en accueillir « pourquoi pas un million ». Et ce, afin « de garantir la pleine sécurité au public », souligne Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. En ce sens, certaines rues seront fermées, des chantiers interrompus et des terrasses réduites. Des informations que les habitants pourront retrouver dans leurs boîtes aux lettres ou sur « une page internet dédiée à l’événement », prévient l’élu qui tient à assurer que la ville ne sera « pas fermée, figée, paralysée, arrêtée » durant ce week-end de spectacle. D’ailleurs, pour faciliter la venue du public, plusieurs mesures seront prises.
Ainsi, Tisséo va renforcer les fréquences des bus, du tram et du métro ces 25, 26 et 27 octobre. « Le renforcement se fera en particulier sur les stations situées en extrémité de l’événement pour bien accueillir les voyageurs et pour qu’ils puissent se diriger facilement vers le centre-ville », relève Jean-Luc Moudenc. En revanche, il faudra prévoir des fermetures de stations de métro et de tramway et des déviations de bus lors du passage des parades. Pour ceux qui souhaiteraient venir en vélo, sept aires de stationnement éphémères vont être créées au niveau des points de filtrage situés aux abords du parcours du spectacle. « Cela représentera 400 places vélos qui seront gardiennées par nos soins », précise le maire de Toulouse. D’ailleurs, 1 200 personnes seront mobilisées quotidiennement lors de ces trois jours de spectacle, dont 800 agents de la collectivité et 400 de la Cie La Machine, « pour l’organisation, l’encadrement et la réussite de cet événement », salue l’élu.
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