Des dioxines ont été détectées dans des œufs de poules issues de 12 poulaillers toulousains, près de l’incinérateur du Mirail. L’ARS Occitanie confirme la présence de 35 polluants organiques persistants, mais en majorité sous les seuils réglementaires.
L’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a publié ce vendredi 16 mai les résultats d’une étude menée dans 12 poulaillers situés à moins de trois kilomètres de l’incinérateur de la SETMI, au Mirail, à Toulouse. Les analyses révèlent la présence de 35 polluants persistants (dioxines, furanes et polychlorobiphényles) dans tous les échantillons d’œufs prélevés.
La majorité des prélèvements présente des concentrations inférieures aux seuils réglementaires. « Les dépassements mesurés peuvent être expliqués par des sources locales potentielles révélées par l’enquête environnementale », selon l’ARS.
L’étude fait suite à une alerte transmise en novembre 2023 par l’association Saint-Simon-Environnement. Celle-ci avait constaté des dépassements des normes dans les œufs d’un poulailler installé à 800 mètres au sud de l’incinérateur du Mirail.
L’ARS a donc financé des prélèvements de sols et d’œufs dans plusieurs élevages domestiques. Tous les échantillons ont été analysés par le laboratoire national de référence pour les dioxines et les PCB.
Les résultats montrent que les concentrations de polluants ne varient pas selon la distance à l’incinérateur. Fait notable : les deux poulaillers les plus éloignés sont ceux où les dépassements sont les plus marqués.
L’ARS recommande plusieurs mesures préventives pour limiter l’exposition des poules aux polluants : ne pas utiliser de matériaux anciens pour construire le poulailler, nourrir les animaux dans une mangeoire, entretenir régulièrement les installations et éviter de répandre des cendres dans le jardin.
Les dioxines, furanes et PCB sont des polluants dits « persistants », car ils s’accumulent dans l’environnement et les aliments d’origine animale. L’exposition concerne toute la population, mais les femmes enceintes, allaitantes et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables.
L’ARS rappelle l’importance de varier son alimentation et de respecter les bonnes pratiques dans les élevages familiaux pour limiter les risques.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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