Avec le budget participatif “Mes idées pour mon quartier”, les habitants de Saint-Michel à Toulouse vont pouvoir profiter de nouveaux aménagements dans les deux ans à venir. Les détails.
Les habitants de Saint-Michel à Toulouse n’ont pas manqué d’inventivité. Dans le cadre de la 2e édition du budget participatif “Mes idées pour mon quartier”, ils étaient appelés, comme l’ensemble des Toulousains, à émettre des propositions pour améliorer leur cadre de vie. En tout, 1 350 projets ont été déposés. 183 d’entre eux ont ensuite été soumis au vote des habitants de la Ville rose. Et finalement, 114 idées ont été plébiscitées par ces derniers.
Parmi celles-ci, cinq concernent donc le quartier 5 de Toulouse, comprenant Saint-Michel, mais également Saint-Agne, Empalot, Le Busca, l’Île du Ramier et Monplaisir. La Mairie va mobiliser une enveloppe de 365 000 euros pour les mettre en place dans les deux ans à venir. Dans le détail, ces projets sont classés en trois catégories : trois en “cadre de vie”, un en “éco-mobilité et transports” et un en “nature en ville et biodiversité”.
Ce dernier a d’ailleurs recueilli le plus de votes, soit 436. Et cela n’a rien de bien étonnant. En effet, l’idée porte sur le déploiement d’un dispositif de lutte contre les moustiques tenant compte de l’environnement, nuisible qui mène la vie dure aux habitants de la Ville rose. « Tous les Toulousains sont quotidiennement contrariés par le pullulement des moustiques », constate le porteur de cette idée. Mais « pour des raisons de santé publique », ce dernier ne veut pas utiliser d’insecticides pour lutter contre les nuisibles. Il préfère plutôt l’utilisation « massive de solutions naturelles (nid à chauve-souris, cabane à mésange…) ».
Une proposition qui pourra être mise en place. Effectivement, la Mairie de Toulouse précise que le pôle de l’animal dans la Ville a donné son accord de principe pour ce projet. Elle ajoute, sans donner plus de détails, que « le type d’équipements, leur nombre et leur emplacement seront étudiés dans le délai imparti de la réalisation de l’idée à savoir deux ans à compter du vote ». 10 000 euros seront investis pour mettre en place cette idée.
La seconde à avoir obtenu le plus de voix (236) propose l’aménagement d’un lieu de convivialité dans la cour du cinéma Le Cratère. En clair, une végétalisation « par des plantes grimpantes », du mobilier urbain « dont un banc », des fresques peintes ou encore des attaches vélos supplémentaires. « Le projet pourrait être conçu de façon participative avec les usagers de cette cour », suggère l’habitant qui a déposé cette idée.
La Ville, qui est propriétaire du lieu, indique qu’un projet d’amélioration « peut être envisageable ». « Les contours de ce projet seront définis à l’occasion d’une concertation avec les habitants et associations hébergées », annonce la Municipalité qui débloquera une enveloppe de 30 000 euros pour cette proposition.
Un habitant a, lui, émis l’idée de rénover la place Henri Russell pour en faire « lieu de vie et de fraîcheur ». Pour ce faire, il suggère tout d’abord de « végétaliser la place » en plantant des arbres, mais également d’ajouter un point d’eau, des jeux pour les enfants et des bancs. Il demande également de « réduire la place de la voiture » en supprimant les stationnements pour les véhicules au profit des vélos et de « revoir la circulation avec l’avenue Crampel ».
La Mairie n’est pas contre. Mais elle souligne qu’un « tel aménagement nécessiterait le dévoiement de réseaux présents sur la place Russell », « d’adapter le plan de circulation » et qu’il doit, au préalable, être « soumis à la concertation des habitants et des associations de quartier » et obtenir « la validation formelle de l’Architecte des bâtiments de France ». De même, la Ville rappelle qu’il ne peut être attribué qu’un budget maximal de 250 000 euros par idée et que cela « ne permettra pas une rénovation intégrale de la place ».
Le quatrième projet a pour intitulé « coup de pinceau sur le béton du quartier ». « Il s’agit d’embellir avec des œuvres d’artistes de rue des murs de bétons bruts du quartier : trémie Saint-Agne, pont de la voie ferrée avenue Crampel, murs de soutènement du pont du Stadium… », détaille l’habitant qui a soumis cette idée. Et ce dernier propose que ces œuvres « sensibilisent à l’écologie ».
Du côté de la Municipalité, on revoit le projet à la baisse pour des questions de faisabilité. En effet, la Ville, qui mobilisera un montant de 25 000 euros, parle plutôt de la « création d’une fresque murale sur un mur d’envergure dans un des quartiers suivants : Saint-Agne, Saint-Michel, Le Busca ou l’Île du Ramier ». « Le sujet ainsi que la localisation et l’envergure de l’œuvre sera défini plus précisément par une commission composée d’élus municipaux et du ou des artiste(s) sélectionné(s) par la collectivité pour la réalisation », informe-t-elle avant de déclarer que « ce projet pourra également faire l’objet d’une concertation avec les associations et/ou les habitants du quartier ».
Comme les habitants de Marengo, ceux de Saint-Michel ont plébiscité l’installation de toilettes publiques dans un des espaces verts de leur quartier. « Le jardin public du pays d’Oc (entre la rue François-Longaud et la rue des Gallois) est très fréquenté, notamment par des familles, mais il n’y a pas de toilettes publiques », déplore le porteur de projet qui préconise l’installation de « toilettes sèches à l’instar de ce qui a été fait aux Argoulets ». « Ces toilettes publiques pourraient être par exemple du côté de l’entrée en face de la rue Henri Tagnères (vers le transformateur) ou au contraire du côté de l’entrée côté rue des Gallois, en décalant un peu le caniparc », propose-t-il.
La Ville va débloquer 50 000 euros pour l’installation d’une sanisette dans le jardin. Toutefois, elle alerte sur le fait que « la possibilité d’un tel aménagement reste sous réserves de la compatibilité avec les réseaux enterrés de la rue, auxquels la sanisette devrait être raccordée ».
Commentaires
Clercy le 10/02/2025 à 15:59
Des toilettes au grand jardin Rangueil.