Le mouvement Révolution Permanente lance sa campagne pour les municipales 2026 à Toulouse. Autour de la candidature de Vanessa Pedinotti, le parti veut faire entendre la voix des travailleurs et des quartiers populaires face aux politiques jugées antisociales de la mairie.
Le mouvement Révolution Permanente a annoncé son entrée dans la course aux élections municipales de 2026 à Toulouse, marquant ainsi sa première participation à ce scrutin. Vanessa Pedinotti, 39 ans, employée dans la sous-traitance aéronautique et syndicaliste, en sera la tête de liste. Une nouvelle candidature officielle à gauche après celle de François Piquemal.
Le lancement officiel de la campagne aura lieu le mardi 18 novembre à 19h, à la salle Barcelone (22 allée de Barcelone, métro Compans-Caffarelli), lors d’un grand meeting public réunissant militants, sympathisants et curieux. La candidate sera accompagnée pour l’occasion par Anasse Kazib, cheminot et porte-parole national du mouvement. Ensemble, ils souhaitent donner « une visibilité politique aux travailleurs, aux jeunes et aux habitants des quartiers populaires, souvent absents de la représentation institutionnelle ».
Avec l’ambition d’emmener « une travailleuse au Capitole », Révolution Permanente entend ainsi bousculer la scène politique toulousaine. Le mouvement critique ouvertement la gestion du maire Jean-Luc Moudenc, qu’il accuse de gouverner « selon les intérêts du grand patronat ». Il dénonce notamment les « coupes budgétaires dans les associations culturelles et sportives », la « privatisation rampante de Tisséo » et une « réforme Proxima » jugée néfaste pour les agents municipaux et les services publics comme les crèches, les écoles ou les bibliothèques.
Concernant les quartiers populaires, le parti met en avant la dégradation du logement, la gentrification et la répression des mineurs isolés. « Depuis plus de dix ans, le maire traque et réprime sans relâche les mineurs isolés en lutte pour leur droit au logement », souligne Révolution Permanente.
Révolution Permanente affirme vouloir construire une alternative issue des luttes sociales. Le mouvement revendique un ancrage dans le mouvement des Gilets jaunes, les grèves contre la réforme des retraites ou encore les mobilisations dans l’aéronautique et les transports. Leur objectif : s’opposer aux politiques d’austérité et aux alliances jugées compromettantes de la gauche traditionnelle. « Nous voulons faire entendre la voix de celles et ceux qui refusent de se serrer la ceinture pendant que d’autres se gavent », résument les responsables de la campagne municipale.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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