À Toulouse, la gauche cherche toujours la formule gagnante pour 2026. Si les Écologistes et Archipel Citoyen ont scellé leur alliance, et discutent avec six autres formations hors La France Insoumise, LFI relance l’appel à l’union. Mais la désignation de François Piquemal comme tête de liste freine les négociations. Cependant, Régis Godec ne ferme pas la porte…
Si toutes les forces de gauche à Toulouse semblent s’accorder sur la nécessité d’une union, la plus large possible, dès le premier tour des Municipales 2026, d’âpres négociations sont encore en cours. À ce jour, seule une alliance entre les Écologistes et Archipel Citoyen est actée. De même qu’une liste de la France Insoumise, dont la tête de liste a d’ores et déjà été désignée en la personne de François Piquemal. Cette dernière nomination a d’ailleurs coupé court aux discussions entre les deux entités, les Verts et Archipel souhaitant que le candidat aux Municipales soit désigné par un processus collectif et non autoproclamé.
Pourtant, les Insoumis ne désespèrent pas d’attirer les Écologistes dans leur giron. Eux, qui avaient reçu le 18 septembre dernier, une fin de non-recevoir suite à une consultation interne des Verts, dont les militants ont préféré un rapprochement avec Archipel Citoyen plutôt qu’avec LFI, viennent en effet de réitérer leur proposition d’alliance. Par un courrier en date du 4 novembre, adressé « à nos partenaires de gauche : les Écologistes et Archipel Citoyen », la direction de campagne de la liste “Demain Toulouse”, constituée de La France Insoumise et de l’Assemblée des Quartiers, propose une rencontre « dans un esprit de dialogue et de construction collective ». L’objectif ? « Échanger ensemble, sur la place des quartiers populaires dans le projet politique que nous portons pour Toulouse », et parler alliance.
« Nous représentons la gauche de rupture, celle qui s’oppose aux politiques libérales et macronistes, celle qui refuse que les territoires paient à la place de l’État. Nous pensons qu’une alliance sur cette base — populaire, écologique et démocratique — est nécessaire pour ouvrir une véritable alternative à Toulouse face à la droite réactionnaire et à la
macronie locale », écrivent les Insoumis. Ils appellent ainsi, à nouveau, les Écologistes et Archipel Citoyen à « ouvrir enfin la voie à une seule liste de rassemblement de la gauche de rupture : unie, claire, combative, populaire ». Ils renouvellent à l’occasion leur proposition de laisser la Métropole aux Écologistes si leur liste est élue.
Le chef de file des Verts à Toulouse, Régis Godec, prend acte de cette relance et se dit prêt à discuter. « Avec Archipel, nous allons examiner la question », assure-t-il. En premier lieu, sera étudiée la pertinence d’une rencontre, ou pas. Car le préalable de l’actuel député François Piquemal en tête de liste à tout rapprochement reste un obstacle majeur. « Nous pourrons discuter s’ils reviennent sur cette condition », affirme l’Écologiste.
Si ce n’était pas le cas, Régis Godec ne claque cependant pas la porte au nez des Insoumis : « Notre stratégie n’est pas de souffler sur les braises d’une gauche irréconciliable. » Car l’Écologiste pense au second tour. Si plusieurs listes de gauche se présentent au premier, il faudra de toute façon qu’elles aient commencé à parler du deuxième. Ainsi, « nous souhaitons garder de bonnes relations avec tout le monde », affirme-t-il.
Après que les Verts et Archipel se soient consultés, ils rédigeront, dans quelques jours, une réponse à la direction de campagne de la liste Demain Toulouse, « et nous leur enverrons directement, à eux seuls », précise Régis Godec, qui a moyennement apprécié que le courrier des Insoumis soit transmis à leur intention et à la presse en même temps.
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