L’ancien joueur de handball de haut niveau, Mickaël Merz, vient d’être élu président de l’ObserveR de l’immobilier toulousain. Une reconversion réussie pour le sportif qui n’a toutefois pas quitté totalement le monde du sport.
À la tête du Sporting Groupe, membre de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et président de l’ObserveR, le Toulousain Mickaël Merz a assurément réussi sa reconversion. Il faut dire que l’ancien handballeur de haut niveau au Fenix avait déjà un pied dans le monde du travail durant sa carrière sportive. « J’ai toujours fait des études ou travaillé en parallèle. Je ne voulais pas faire que du handball professionnel. Ce sport permet de bien gagner sa vie à l’instant T. Mais lorsque la carrière s’arrête, on n’a plus rien. Et puis, je ne voulais pas m’habituer au rythme de vie d’un sportif de haut niveau et subir le retour à la vie normale, qui est bien plus dure », estime Mickaël Merz qui a commencé à jouer en première division à 18 ans.
Son master en management du sport en poche, il intègre alors le Sporting Groupe. Ni plus ni moins l’entreprise immobilière familiale, nommée ainsi en référence à l’un des anciens noms du Fenix : le Sporting Toulouse 31, dont était président son père, Claude Merz. « Il en était à la tête jusqu’à ce que j’arrive en première division. Cela m’a évité d’être le fils du président. Il a quitté la présidence pour cette raison et je l’en ai remercié », sourit le Toulousain, qui après avoir travaillé plusieurs années à la communication du Sporting Groupe, en a rejoint la direction aux côtés de son père.
C’est en 2010 que Mickaël Merz, alors âgé de 29 ans, prend totalement les rênes de l’entreprise familiale. « À cette époque, mon père, qui était à bout après la crise immobilière de 2008, souhaitait que je reprenne la société. De son côté, le club voulait que je sois professionnel et que je n’ai plus une double fonction », indique-t-il. Sa vie professionnelle empiétait effectivement sur sa carrière de sportif. « Je ne me reposais pas comme les autres joueurs et trois fois sur quatre, je ne faisais pas le travail physique du matin que je rattrapais entre midi et deux, mais tout seul. Ce n’était pas tout à fait l’exemple que le club souhaitait montrer d’autant que le handball français basculait dans le professionnalisme », raconte le président du Sporting Groupe.
Il a donc décidé d’abandonner le sport de haut niveau « lors de ses meilleures années », au profit de sa carrière professionnelle. « On me demande souvent si cela a été dur. Mais je n’ai pas eu le temps d’avoir mal au cœur d’arrêter le handball professionnel. Immédiatement après, j’ai recommencé un sport de haut niveau qui est la gestion d’une entreprise », plaisante-t-il.
Plus de dix ans après, l’ancien joueur se dit épanoui sur le plan professionnel. « C’est passionnant parce que tous les projets immobiliers ont leur histoire et qu’il faut toujours trouver des combinaisons architecturales, techniques, financières et commerciales pour les sortir de terre », détaille Mickaël Merz, dont le père était également architecte. Et puis, le Sporting Groupe lui permet de garder un lien avec le monde du sport, notamment son ancien club. « Notre groupe est partenaire du Stade Toulousain, du Toulouse Olympique XIII et aussi du Fenix, dont nous sommes actionnaires. C’est un club dont je suis toujours très proche », informe-t-il.
D’ailleurs, le président actuel du Fenix, Philippe Dallard, verrait bien Mickaël Merz lui succéder. « Il a l’habitude de me dire que la présidence sera pour moi quand il arrêtera. Mais je lui réponds à chaque fois de ne pas la quitter tout de suite », révèle-t-il. Prendre la présidence du club n’est effectivement pas à l’ordre du jour pour le Toulousain. « Pour le moment, j’ai des journées bien remplies », rapporte l’ancien joueur qui a récemment été élu président de l’ObserveR de l’immobilier toulousain, succédant à Laëtitia Vidal. « Je craignais de ne pas avoir le temps nécessaire pour cela. Mais ma prédécesseure a su me convaincre que ce n’était pas si consommateur de temps. J’ai donc décidé de prendre ma part à l’évolution et à l’aide de la profession », relate le Toulousain qui lorsqu’il a du temps, préfère le consacrer à sa famille.
Mickaël Merz est père de jumelles de 11 ans, l’âge auquel il a commencé le handball. « Quand mon père était président du club, j’allais voir les matchs. J’ai fini par m’inscrire et quand j’ai commencé, j’ai eu envie de rester », se souvient-il. Un coup de foudre pour le handball que n’ont pas eu ses filles. « Elles ont essayé pour me faire plaisir et ça ne leur a pas plu », rapporte-t-il. Ses filles préfèrent le cheerleading au sport de prédilection de leur père et de leur grand-père, également ancien joueur de handball. « Elles viennent tout juste de se qualifier aux championnats du monde », se réjouit le Toulousain.
S’il est toujours féru de sport, le patron du Sporting Groupe ne joue plus au handball aujourd’hui. « Ce n’est pas vraiment un sport que l’on peut pratiquer en tant que loisir car c’est assez physique », souligne Mickaël Merz qui avait tout de même, avec d’anciens joueurs toulousains de première division, monté une équipe de handball il y a quelques années. Désormais, il s’adonne au trail ou au surf. « J’adore ça », avoue Mickaël Merz qui « aurait aimé découvrir le surf plus tôt ». Mais pas sûr qu’il aurait eu la même carrière que dans le handball. « Je ne suis pas bon du tout. Le surf n’est pas vraiment fait pour mon gabarit. J’ai un physique plutôt inadapté avec mon 1m90 et mes 100 kilos », rit-il.
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