Sollicitée par l’association PETA, qui lutte contre la maltraitance animale, la Mairie de Toulouse a répondu qu’elle n’exclura pas le foie gras de ses tables. Selon l’élu en charge du Bien Manger, Jean-Jacques Bolzan, c’est ainsi une manière de « soutenir la filière du foie gras qui se situe principalement dans notre région ».
L’association PETA, qui lutte contre la maltraitance animale, a récemment sollicité plusieurs municipalités françaises afin de les inciter à ne plus servir de foie gras lors de leurs événements officiels. Selon elle, « plusieurs mairies, dont Villeurbanne, Grenoble, Lyon, Strasbourg ou Besançon » ont répondu favorablement. Ce qui n’est pas le cas de la Mairie de Toulouse. En effet, dans une lettre ouverte, Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire en charge du Bien Manger, a fermement refusé cette requête, mettant en avant l’importance économique et culturelle de ce produit pour la région. Voici sa réponse.
A #Toulouse nous maintenons le @BlogFoieGras !Soutien à la filière !Ma réponse à @PETA_France pic.twitter.com/hRWDg4aGZx
— JJBOLZAN (@JJBolzan) January 21, 2025
Vent debout contre cette pratique qu’elle juge « cruelle », l’association PETA s’est tournée vers les Mairies de France pour les inciter à ne plus en servir. Certaines ont répondu favorablement comme Montpellier, Nantes, ou encore Metz. Elle a alors adressé une requête similaire à la Mairie de Toulouse, en déclarant : « Nous encourageons toutes les mairies à suivre cet exemple progressiste et soutiendra les entreprises françaises éthiques qui fabriquent des produits végans innovants qui ne font pas de mal aux animaux. »
Face à cette requête, Jean-Jacques Bolzan a répondu dans un courrier partagé sur les réseaux sociaux, affirmant : « Nous ne répondrons pas favorablement à votre demande, visant à boycotter ce produit. »
Jean-Jacques Bolzan justifie sa réponse en précisant tout d’abord que le foie gras est « un produit festif, traditionnel et savoureux qui demeure un élément clé du modèle agricole du Sud-Ouest et de notre gastronomie. » Il insiste sur le fait que « le canard gras participe de l’identité de notre région, fait vivre de nombreux exploitants agricoles — dont vous semblez ignorer les difficultés sociales — et génère des emplois dans toute une filière. »
De plus, dans sa réponse, Jean-Jacques Bolzan estime qu’il serait inacceptable de renoncer à cette spécialité sous prétexte de « considérations qui sont dans l’air du temps et insufflées par une minorité. » Il affirme que « nous continuerons à défendre notre culture culinaire et notre modèle agricole familial. »
L’adjoint au maire rappelle toutefois que la municipalité est sensible à la question du bien-être animal. Il condamne notamment les mauvaises pratiques, tout en mettant en avant les efforts réalisés par de nombreux producteurs pour garantir « un élevage de qualité et respectueux de l’animal. » L’élu conclut alors : « Nous ne renoncerons pas à cette spécialité en cédant à des considérations passagères. » PETA, quant à elle, espère toujours que « les autorités locales feront le choix de l’éthique et du respect des animaux. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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